« Fio a trouvé un moyen de gagner sa vie pas très honnête, mais ingénieux. Imaginant que la plupart des gens ont des choses à cacher, elle envoie des lettres anonymes au hasard, rédigées de la sorte : « Nous savons ce que vous avez fait. Vous avez une semaine pour payer. » La rançon doit être déposée dans un recoin de la falaise des Buttes Chaumont. Pour ne pas attirer l’attention, en attendant son enveloppe, Fio plante un chevalet et peint. C’est ainsi que, bien malgré elle, elle devient la coqueluche des galeries d’art. Et son existence s’en trouve bouleversée… »
Le résumé semblait sympa et ma collègue me l’avait plutôt bien vendu avant de me le prêter. J’étais donc plutôt optimiste en démarrant ce court roman (159 pages).
J’ai d’abord été déstabilisée par le style de Martin Page que je ne connaissais pas. Avec lui, on ne va pas à l’essentiel et rien n’est simple. Tout est métaphore et poésie. J’ai trouvé ce style un peu plombant.
Ma grosse déception concerne l’histoire. En lisant le résumé, je m’attendais à découvrir une histoire étonnante, l’arnaque mise au point par Fio m’intriguait. Malheureusement, elle n’est pas du tout développée dans ce roman, elle sert plutôt de déclencheur à l’intrigue.
La libellule de ses huit ans est plutôt une satire du monde de l’art dans laquelle personne n’est épargné, ni les artistes, ni les critiques, ni les journalistes.
J’avoue ne pas avoir accroché. Ni au style, ni à cette histoire beaucoup trop farfelue pour que je me sente concernée. J’en ai discuté avec ma collègue qui a été sensible à la poésie de La libellule de ses huit ans. Vous apprécierez peut-être ce roman onirique, mais malheureusement, pour ma part, je suis restée de marbre.
La libellule de ses huit ans – Martin Page – J’ai lu – 159 pages (août 2004)
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