A la brocante du cœur – Robert Cormier

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« Trent ne fait que son travail, mais il le fait bien. Il le fait mieux que personne. Son travail consiste à interroger des suspects. Avec patience, intelligence, tact et malice, avec art. Jusqu’à ce qu’ils avouent leur crime. Face à lui, ils finissent toujours par avouer. Trent a quelque chose d’irrésistible. Sa « touche magique », disent les journaux. Ce jour-là, le crime est particulièrement horrible et la récompense promise à Trent particulièrement désirable. Quitter enfin son bled pourri du Vermont. Faire carrière. Le petit-fils du sénateur Gibbons était en CE2 avec Alice, la victime, sept ans. La police a mis la main sur Jason, douze ans, qui a passé l’après-midi à faire un puzzle avec Alice. C’est un garçon original, maladroit, timide, violent à ses heures. Très observateur. Epris de justice. Un marginal, donc. Le seul problème, c’est qu’il nie. Trent se met au travail. »

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J’ai la chance d’avoir des copines vraiment chouettes qui me prêtent des livres. C’est le cas de Cécilia qui tient le super blog Between the books. Le petit message qu’elle avait laissé sur Instagram à propos de ce roman avait piqué ma curiosité, donc j’étais ravie quand elle a proposé de me le passer.

La brocante du cœur est le dernier roman écrit par Robert Cormier. L’ancien journaliste est décédé en 2000 après avoir terminé l’écriture de ce roman qui a reçu le prix Millepages en 2004.

Le roman doit son titre à un poème de Yeats, intitulé The animal circus desertion : « Les choses infectes. Je dois rester tapi au pied de chaque échelle, dans l’infecte brocante du cœur. »

Si l’extrait de ce poème est assez glauque, il est également assez représentatif de l’ambiance générale de ce roman. Je me souviens que j’aimais bien lire Stephen King quand j’étais adolescente. Et que j’ai toujours une affection pour les thrillers – de là à voir dans tout cela un lien avec mes insomnies et mes cauchemars aujourd’hui… Bref, passons.

A la brocante du cœur est un roman qui n’est pas à mettre entre toutes les mains, même s’il est à destination des 12-16 ans. Je pense que l’histoire a de quoi secouer plus d’un jeune – ou moins jeune – lecteur. Moi personnellement, je ne leur conseillerais pas ce roman sans les prévenir et j’essaierais d’assurer le service après lecture… Mais peut-être queje m’en fais trop…

Un des thèmes chers au cœur de l’auteur est l’intimidation et ce roman en est un parfait exemple. Que faire quand la foule réclame un coupable ? Cette question me fera tout d’abord toujours penser au film de Jim Sheridan Au nom du père (que j’ai sans doute vu au moins quinze fois). Mais il est vrai qu’il est possible que me vienne désormais en tête l’histoire de Jason.

Je m’attendais à une fin à couper le souffle et j’ai adoré ne pas avoir vu venir celle-ci. A la brocante du cœur est un roman vraiment intéressant et le style est intelligent. Après avoir lu quelques dystopies pleines de fautes et au vocabulaire assez pauvre, j’apprécie un roman jeunesse qui utilise les termes idoines et ne prend pas les ados pour des incultes.

Je vous invite à aller lire l’excellente critique de Cécilia, vous m’en direz des nouvelles.

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A la brocante du cœur – Robert Cormier – L’école des loisirs – 186 pages (octobre 2015)

10 réflexions sur “A la brocante du cœur – Robert Cormier

  1. Bonjour , je doit faire une travail par rapport à ce livre mais il y a quelques point que je n’ai pas comprise. Alors au début du livre, il y a un extrait où la femme de monsieur Cormier parle de lui mais elle l’appelle Bob alors qu’il s’appelle bel et bien Robert . Du coup, je voudrais savoir si vous aviez compris pourquoi elle l’appelait comme ça ? Merci beaucoup bonne journée

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