Les doigts rouges – Keigo Higashino

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« Maehara Akio est un homme ordinaire qui mène une existence ordinaire d’employé de bureau. Il vit avec sa femme, son fils et sa mère vieillissante. Un jour, il reçoit un appel de son épouse au travail. La chose est inhabituelle. La demande qu’elle lui fait l’est encore davantage : revenir immédiatement à la maison. Elle refuse de lui en dire plus mais la panique qu’il entend dans sa voix le convainc de partir aussitôt. À son arrivée, sa femme lui apprend que leur fils, âgé de quatorze ans, a tué une fillette et que le cadavre gît dans le jardin…
Le lendemain, le corps de la petite victime est retrouvé dans des toilettes publiques. Alors que son père est mourant à l’hôpital, Kaga Kyōichirō prend en charge l’enquête. Son jeune cousin, fraîche recrue affectée à ses côtés, s’étonne de la froideur implacable du limier que rien ne semble atteindre, ni l’agonie d’un proche ni les pires turpitudes de l’âme humaine. À travers lui, le lecteur observe, médusé, la mécanique insondable et parfaite d’un esprit policier. »

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Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu un roman japonais. Je dois dire que ce n’est pas nécessairement ma tasse de thé. J’ai souvent l’impression d’être confrontée à une froideur clinique qui me dérange un peu. Malgré tout, le résumé des Doigts rouges de Keigo Higashino a titillé ma curiosité.

Comme je le craignais un peu au départ, j’ai trouvé que les membres de la famille de Maehara Akio étaient particulièrement antipathiques.

Maehara Akio ne prend aucune responsabilité. C’est sa sœur, qui s’occupe déjà de ses beaux-parents, qui a la charge de leurs parents. Sa femme est désagréable au possible et elle a élevé un petit égoïste devenu un tueur de petite fille. Tous les trois vivent dans la maison des parents de Maehara Akio avec la maman qui ne sort que lorsqu’il n’y a personne dans les parages.

Quand la famille se retrouve avec le cadavre d’une fillette sur les bras, Maehara Akio n’a plus le choix, il doit agir. Mais ses choix deviennent glaçants…

S’il n’y avait que cette famille, cette lecture aurait été simplement dérangeante. Je ne vais pas vous cacher que j’ai été souvent au bord du malaise. Mais le duo d’enquêteurs a apporté le souffle nécessaire pour ne pas tomber dans une histoire seulement glauque.

J’ai beaucoup aimé le personnage de Kaga Kyōichirō, inspecteur atypique et profondément humain malgré les apparences. Et celui de son jeune cousin, qui se nourrit de la façon de travailler de Kaga Kyōichirō, tout en ne comprenant pas pourquoi il ne va pas au chevet de son père mourant.

Ce roman sombre permet aussi d’évoquer la sénilité, les difficultés à accompagner un parent vieillissant. C’est la partie humaine des Doigts rouges, l’autre face d’une médaille qui aurait pu n’être que noirceur. J’avoue que je suis curieuse de lire un autre roman de Keigo Higashino, et ça tombe bien, il en a écrit plusieurs.

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Les doigts rouges – Keigo Higashino – Actes sud – 240 pages (mars 2018)

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