« Madone, c’est le nom affectueux que donne à cette jeune femme sa protectrice, une vieille couturière du quartier. Madone a de longs cheveux noirs, un bébé sur les bras qu’elle allaite. Mais un jour, sans explication, la rivière du lait se tarit, se perd dans les sables, et Madone pour qui c’était le plus grand des bonheurs ne se console pas d’être devenue soudain incapable de nourrir son petit. Pendant ce temps, à l’autre bout de cette ville méditerranéenne, un géant blond accablé par la canicule, capitaine d’un cargo échoué dans le port tout proche, vit un moment de honte et de désarroi. Cette tache sur sa chemise, cette fleur humide qui colle aux doigts, qu’est-ce que cela peut bien être ? Depuis l’instant où Madone et le marin se sont croisés sans se voir, jusqu’à celui où ils se retrouveront, on suit avec délices les personnages de cette histoire aussi mystérieuse qu’émouvante, parfois cruelle, portée par une écriture pleine de vie et de sensualité, qui jette une lumière inattendue sur des thèmes universels : l’amour et le hasard, le désir d’enfants envisagé – pour une fois – du côté des hommes. »
Madone de Bertrand Visage était l’un des cinq romans en lice pour le prix du roman TMV 2018, avec Que la guerre est jolie de Christian Roux, Un loup pour l’homme de Brigitte Giraud, C’est moi de Marion Guillot et Son absence d’Emmanuelle Grangé.
Avant de découvrir la sélection du prix du roman TMV, je ne connaissais pas Bertrand Visage, prix Femina 1984 pour Tous les soleils.
Je ne vais pas tourner autour du pot, je n’ai pas du tout aimé ce livre. Il m’a déstabilisée. Et je n’ai pris aucun plaisir à le lire, j’ai même failli abandonner – heureusement qu’il n’était pas long.
Madone, c’est le surnom d’une jeune femme qui aime aller dans une rue calme et ensoleillée pour allaiter son bébé. Mais un jour son lait disparaît. Incompréhensible. Une couturière un peu sorcière lui dit que quelqu’un lui a volé… Et en effet, malheureusement pour ce capitaine de cargo qui passait par là, le lait maternel change de corps et vient se réfugier chez lui, en son sein. Madone, qui aime allaiter, ne veut pas se résigner, veut retrouver son lait coûte que coûte. Mais pour cela, elle doit déjà trouver le voleur.
C’est une sorte de conte, de fable, de récit fantastique, mais franchement, j’ai trouvé cette histoire totalement abracadabrantesque. Et pas du tout émouvante. En revanche, il a été le coup de cœur de plusieurs membres du jury, alors je ne vous déconseille pas de le lire. J’aurais seulement aimé ne pas avoir eu à le faire, personnellement.
Madone – Bertrand Visage – Seuil – 176 pages (octobre 2017)
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