« Longtemps, Océane fut cette enfant recroquevillée sur elle-même, qui ne regardait personne et semblait compter les étoiles.
Dès la maternelle, médecins et instituteurs sont formels : l’enfant est autiste, aucun espoir d’amélioration n’est à attendre.
Révoltée, Florence déscolarise Océane et met toute sa vie entre parenthèses pour se consacrer à sa fille.
Dix heures par jour, elle improvise des jeux, des consignes, des mises en scène. L’apprentissage devient acharnement. Mais bientôt, le miracle se produit : pour la première fois, Océane se met à rire. Elle renaît au monde…
Pendant six ans, Florence va mener cette guerre totale et solitaire. Malgré les obstacles, les jugements, elle ne lâche rien, bouleversée par les progrès spectaculaires de sa fille.
En septembre 2013, Océane réintègre enfin l’école. elle a douze ans. Brillante élève, elle prépare aujourd’hui son bac S et rêve de devenir astronome.
Une formidable leçon de vie, d’amour et de courage.«
Je ne lis pas beaucoup de témoignages. A choisir, j’opte toujours pour la fiction – ou pour les romans inspirés de faits divers (ma faiblesse). Mais il y a des sujets qui me passionnent. Et là, je suis capable d’être aussi captivée que lors de la lecture d’un thriller haletant. Et l’histoire de Florence Henry m’a tout de suite interpellée. Je me suis donc plongée dans la lecture de L’enfermement.
Lorsque Florence met au monde sa petite Océane, elle découvre un bébé hurlant, qui ne dort pas, nerveux, tendu. Quelque chose ne va pas. Mais il faudra de nombreux mois pour poser un diagnostic. Océane est autiste. Elle ne parlera jamais. Et il serait peut-être bien pour les parents de faire le deuil de leur petite fille.
C’est le coup de massue. Mais Florence ne se laisse pas abattre. Elle décide de passer ses journées à stimuler sa fille. L’école ne suffit pas. Largement pas. Et à l’école Océane ne sera pas en sécurité. Et à force d’acharnement, Florence va faire sortir sa fille de son mutisme, va lui permettre de se créer des souvenirs. Ses premiers sons, la première fois qu’elle reconnaît Dora l’exploratrice sont des victoires incroyables.
Imaginer que cette petite fille que les spécialistes voyaient incapable d’échanges avec son environnement va passer son bac cette année, c’est absolument incroyable.
L’enfermement c’est une belle leçon de courage et d’optimisme. En revanche, quel travail colossal ! Quel acharment pour aider sa fille aînée à s’ouvrir au monde ! J’ai été vraiment choquée par ce qui arrive à Océane à l’école et je me dis qu’on est vraiment entourés d’une sacrée bande d’intolérants, d’irresponsables et d’individualistes. Qui peut bien mettre dans la tête des enfants qu’on peut s’en prendre à un enfant différent ? J’ai bien une idée, hélas, et ça me fait de la peine.
L’enfermement est un témoignage vraiment intéressant qui, je suppose, va donner de l’espoir à de nombreuses familles. Mais qui laisse tout de même penser que les institutions sont dépassées. En tout cas, si vous vous intéressez à ce sujet, vous ne serez pas déçus, c’est certain.
L’enfermement – Florence Henry – XO Éditions – 256 pages (août 2018)
J’ai souvent beaucoup de mal avec ce genre de témoignages parce qu’on n’est pas caché derrière la barrière de la fiction. Mais quel courage cette maman…
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Je comprends ! Surtout qu’il y a des passages récoltants et qu’ils n’ont rien d’inventés… Mais c’est un sacré témoignage !
Bisous,
Maeve
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