Ludivine comme Édith – Sylvain Gillet

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« Bientôt dix ans que le guitariste de blues Abel Diaz mène des enquêtes au hasard de ses tournées. Souvent au profit des oubliés du bord de route à qui la société conseille fermement de se résigner. Mais pas que. La grande descente en bleu de cet ancien assistant social n’ayant pas suffi à lui cautériser l’âme, il fallait cela aussi. Pour fuir la Chose. Un rien, et son neurone de l’intrigue est en alerte. La photo d’une jeune actrice décédée lors d’un tournage en province. Une inconnue des médias dont l’image lui rappelle un peu trop sa Lola. Du bizarre dans les circonstances, qui l’empêche de laisser cette mort dans la rubrique des prétendus accidents. Une enquête entre petits comédiens paumés et stars initiées qui l’amènera à creuser du côté de ceux qu’on ne dérange habituellement pas. De quoi traîner sa Gibson sur les routes d’ailleurs, pour tenter de trouver encore un peu d’humanité, chez les autres comme en lui-même. »

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Ludivine comme Edith est le premier roman de Sylvain Gillet, comédien, scénariste, réalisateur et surtout l’un des auteurs présents au salon tourangeau du polar, Polar sur Loire. Peu de temps après le salon, il m’a proposé très gentiment de lire son roman. Le résumé me semblait plutôt pas mal, alors j’ai dit : « Banco ! » (Enfin, j’ai utilisé un peu plus de mots que ça pour lui répondre, mais ça voulait dire la même chose).

Abel Diaz est abîmé par la vie. Il se laisse porter par les vagues, échouant là où on peut boire un verre et jouer de la musique. Depuis que Lola est morte, son monde s’est écroulé et son cœur est en miettes. Alors forcément, le guitariste amateur de blues est devenu un spécialiste, car cette musique est celle de la douleur.

En découvrant la photo d’une jeune actrice décédé, il décide d’enquêter. Elle est le portrait craché de Lola. Il n’en faut pas plus pour motiver ce détective amateur. Car, oui, depuis dix ans qu’il voyage sans vraiment d’attaches, Abel se fait enquêteur quand le besoin s’en fait sentir. Il va donc intégrer le milieu du cinéma et du théâtre pour tenter de savoir qui a décidé de maquiller la mort de la jeune actrice en accident de la route.

Le roman commence fort, avec la mort de la jeune comédienne. C’est rude. Toute la violence de l’histoire est concentrée dans les premières pages, ce qui est plutôt bien, car cela permet au lecteur de se détendre par la suite. Personnellement, j’ai été un peu surprise qu’il s’agisse d’un premier roman, car j’ai eu la sensation de prendre une histoire en route. Le deuil d’Abel, la mort de Lola, les enquêtes précédentes… Comme si Ludivine comme Edith était un tome 3 ou 4.

L’intrigue est bien ficelée et si je ne suis pas adepte du blues, j’ai tout de même bien aimé l’ambiance de ce roman. L’auteur a un style bien particulier, masculin. Il aime jouer avec les mots et c’est plutôt sympa. Même si, de manière générale, je préfère les styles plus épurés, je dois reconnaître que ce roman est agréable à lire. Et de très bonne qualité.

Une chouette découverte, je ne serai pas contre faire la connaissance de Sylvain Gillet s’il revient au salon Polar sur Loire. Et encore moins contre lire une autre aventure d’Abel.

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Ludivine comme Édith – Sylvain Gillet – Thot Éditions – 238 pages (juillet 2018)

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