Le discours – Fabrice Caro

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« C’est le début d’un dîner de famille pendant lequel Adrien, la quarantaine déprimée, attend désespérément une réponse au message qu’il vient d’envoyer à son ex. Entre le gratin dauphinois et les amorces de discours, toutes plus absurdes les unes que les autres, se dessine un itinéraire sentimental touchant et désabusé, digne des meilleures comédies romantiques. Un récit savamment construit où le rire le dispute à l’émotion. »

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Le discours est le second roman de Fabrice Caro, que l’on connaît surtout sous le pseudo de Fabcaro, auteur de bande dessinée. J’ai eu l’occasion de lire il y a quelques temps sa dernière BD en date gentiment prêtée par ma collègue Tatiana, Moins qu’hier (plus que demain). Une BD sur les relations amoureuses, parfois cynique et plutôt drôle. Mais je dois avouer qu’en matière d’humour, je ne suis pas une référence.  Et j’en suis désolée. J’en ai déjà parlé sur le blog. En fait, je pense que j’explique la situation à chaque fois que je me retrouve avec un roman « drôle » entre les mains. Parce qu’il y a de grandes chances pour qu’un roman drôle, qui a fait hurler de rire mes amis ne m’arrachera qu’un pauvre sourire. Ce n’est pas que je n’ai pas d’humour (enfin je crois. En tout cas, je ris quand même de temps en temps et j’espère être un peu amusante. Mais le second degré et moi, on ne s’entend pas super bien… Alors, je ne suis pas la plus à même de parler d’humour.

Le discours m’a été chaudement recommandé par les acolytes de N’écoute pas les idoles, émission hautement géniale que l’on peut écouter en live le samedi à 13h sur Radio Béton. Et d’ailleurs, Ségolène y parle très bien du Discours. Et moi, si je continue, je vais réussir à noyer le poisson et à ne pas en parler…

J’avais un peu d’espoir en commençant ce roman, car presque toute l’équipe m’en a dit le plus grand bien : rires, émotions… J’y croyais.

Adrien a une quarantaine d’années et il vit mal sa séparation. Trente-huit jours que son ex est partie et le copain de sa sœur lui demande d’écrire le discours pour leur mariage, « ça ferait tellement plaisir à ta sœur ». Ne cherchez pas mille rebondissements dans ce roman, tout est dit. L’histoire, c’est ça. La déprime d’Adrien, ses angoisses d’avoir envoyé un texto avec un point d’exclamation au lieu d’un point c’est tout, les encyclopédies que sa sœur lui offre à chaque Noël depuis vingt-deux ans, le porte-serviettes en forme de bite qu’il a fabriqué en cours de techno et que sa mère a accroché fièrement dans la cuisine.

Alors, je n’ai pas ri. Mais j’ai souri. Une poignée de fois. Mais ce n’est pas pour ça que c’est mauvais. J’ai même plutôt bien aimé. Mais j’ai trouvé qu’Adrien me ressemblait un peu trop, sauf pour la rupture et la bite en contreplaqué. Je ne fais pas trop la maligne, parce que mon frère pourrait bien me demander un discours pour son mariage et je ne suis pas certaine que je serais plus à l’aise qu’Adrien. C’est pour cela que j’ai bien apprécié les exemples de discours proposés, j’ai pris quelques notes, on ne sait jamais.

Quoi qu’il en soit, j’ai apprécié ce moment de lecture, même si je regrette qu’il n’y ait pas plus d’histoire au final. C’est vraiment la mode des romans courts en ce moment, et on a à peine le temps de se mettre dans l’ambiance que c’est déjà fini. Mais Fabrice Caro est drôle, certaines scènes sont amusantes, d’autres touchantes, c’est subtil et c’est chouette. Du coup, si vous tombez sur Le discours, ou sur une de ses BD, tentez-le coup et dites-moi si vous avez eu quelques éclats de rire. Ou des francs sourires.

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Le discours – Fabrice Caro – Sygne, Gallimard – 208 pages (octobre 2018)

7 réflexions sur “Le discours – Fabrice Caro

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