Mon désir le plus ardent – Pete Fromm

« Maddy s’était juré de ne jamais sortir avec un garçon du même âge qu’elle, encore moins avec un guide de rivière. Et puis elle rencontre Dalt, et plus rien ne compte. A vingt ans, Maddy et Dalt s’embarquent dans une histoire d’amour absolue et explosive. Mariés sur les berges de la Buffalo Fork, dans le Wyoming, ils vivent leur passion à cent à l’heure et partent créer leur entreprise de rafting dans l’Oregon. Très vite, ils décident de fonder une famille. Mais l’enfant qu’ils désirent de tout leur coeur tarde à venir. Un jour, alors que Dalt est en expédition en Mongolie, Maddy apprend une nouvelle qui bouleverse son existence. »

Je venais de finir Les grandes marées de Jim Lynch quand j’ai vu mon amie Chloé, qui était en train de le lire – la probabilité que ça se produise était assez faible, ce qui nous a fait sourire. Du coup, nous nous sommes mises à parler d’un de ses auteurs favoris – dont je n’avais honteusement jamais entendu parler – Pete Fromm. Lors d’une virée en librairie, j’ai acheté un roman de cet auteur, Mon désir le plus ardent.

Maddy est guide de rivière. A vingt ans, elle rencontre Dalt. Tous les deux partagent les mêmes passions pour le rafting, la nature, la vie en plein air.  Ils tombent amoureux, se marient, espèrent fonder une famille, mais l’heureux événement tarde à arriver et Maddy ne semble pas se remettre d’une mononucléose. A moins qu’il s’agisse d’autre chose…

En commençant Mon désir le plus ardent, je m’attendais à une simple et belle histoire d’amour. Et en fait, c’est un peu cela. Mais tellement plus que cela. L’histoire de Maddy et Dalt est belle. Elle est aussi tragique. Et c’est ce qui l’a rend encore plus touchante. Et belle.

L’écriture de Pete Fromm est parfois pleine de grâce et les larmes me sont souvent montées aux yeux. Je ne note pas souvent des extraits des livres que je lis, mais j’ai eu envie de partager un passage avec vous.

« – Il faut qu’on les prévienne, Dalt. Absolument, absolument, il le faut.
– De quoi, Pas ? Les prévenir de quoi ?
– Je sais pas. La vie.
– Combien elle est belle ?
– Oui voilà. C’est exactement ce que je pensais.
Il s’agenouille devant le fauteuil et le prend le menton, plongeant ses yeux dans les miens. Il faisait la même chose avec les enfants quand ils étaient petits. En temps normal, jamais je ne laisserais passer un truc pareil, mais aujourd’hui ?
– Je les préviendrais, dit-il. De faire très attention au bonheur. Je leur dirai qu’il risque de les prendre par surprise, de leur couper le souffle, et qu’ils en voudront toujours plus. C’est ce que tu veux ?
Je souris, moins spontanément que tout à l’heure, et je dis :
– Exactement. Il faut qu’ils se préparent. »

C’est un joli passage, mais lorsque l’on connaît le contexte, il se fraie un passage direct jusqu’au cœur, il est sublime. J’ai fini Mon désir le plus ardent en larmes, touchée, émue, remuée. Je n’aime pas pleurer quand je lis, mais là, ce n’était pas désagréable, j’ai eu l’impression d’évacuer un trop plein d’émotions.

On ne peut pas lire n’importe quoi après avoir lu ce roman. J’ai tenté de commencer un livre emprunté à la bibliothèque et après une vingtaine de pages, je l’ai abandonné : il n’arrivait pas à la cheville de Mon désir le plus ardent. C’est le risque après une belle lecture et c’est d’ailleurs un signe de plus que le livre que l’on vient de finir se classera dans les romans qui marquent. Et je suis toujours heureuse quand ça arrive. Ça n’arrive pas souvent, mais c’est pour cela que je lis. Être touchée, remuée, émue, chamboulée, emplie de ces histoires qui m’accompagneront longtemps… Merci ma chouette Chloé. Je vais continuer ma découverte de cet auteur et de sa plume.

Mon désir le plus ardent – Pete Fromm – Gallmeister – 288 pages (mai 2019)