Un le matin, un le soir – Brigitte Peeters

photostudio_1625679412622

« Pour fuir un mari infidèle, Victoire accepte de remplacer Hubert, le pharmacien du village de son enfance. Une nouvelle vie se reconstruit au rythme du quotidien où se croisent Clovis, le petit-fils d’Hubert, Marius, un électricien particulièrement attentionné, et les clients qui révèlent leurs blessures, leurs fêlures, leurs manies. La boîte à livres accolée à l’officine se révèle intrigante, entre les billets que lui laisse un admirateur inconnu et le journal intime écrit en 1943 par une jeune fille de quinze ans, séduite par un soldat allemand. Le destin d’une femme peut-il bouleverser celui d’une autre ? Un le matin, un le soir est l’histoire de la réinvention d’une femme entre présent et passé, drames et passions, racontée avec humour et tendresse. »

Lorsque j’ai reçu Un le matin, un le soir dans ma boîte aux lettres, j’ai décidé de ne pas faire attendre trop longtemps ce livre au bord du précipice de la Pile à Lire qui a tendance à engloutir les romans sans pour autant les faire ressortir du puits sans fond dans lesquels ils peuvent ensuite tourner durant plusieurs dizaines de mois. J’ai posé ce livre stratégiquement et ai attendu une petite fenêtre de tir favorable pour m’en emparer sans que mes lectures urgentes remarquent quoi que ce soit.

Un le matin, un le soir est le premier roman de Brigitte Peeters qui a prêté son métier de pharmacienne à son personnage Victoire.

Victoire, en découvrant que son mari la trompe, quitte brusquement la maison. Après un petit séjour chez une amie qui finit par lui faire comprendre qu’il serait temps qu’elle se reprenne, Victoire répond à une annonce pour remplacer le pharmacien de la commune dans laquelle elle a grandi. Ce travail temporaire lui convient. Elle qui n’a plus d’attache, à part sa sœur jumelle qui vit au Canada, va donc renouer avec son enfance, emportant avec elle quelques tristes souvenirs. La mort de ses parents et celle de sa petite fille. L’orpheline de quarante ans va petit à petit se laisser apprivoiser par le petit-fils du pharmacien, par un électricien, par une vieille dame, par des lettres d’amours anonymes et par un vieux journal intime.

Ce roman est vraiment chouette. On dit parfois que certains livres devraient être remboursés par la sécu parce qu’ils font du bien au moral. Ici, Un le matin, un le soir est une bonne prescription à suivre pour tous ceux qui aiment les jolies histoires. J’ai aimé être transportée dans une officine et toucher du doigt le métier de pharmacien avec la préparation des remèdes et les gens qui viennent chercher un peu de réconfort ou à simplement avoir du monde dans leur journée. J’ai aussi beaucoup aimé le petit Clovis qui a immédiatement adopté la pharmacienne qui pourtant était bien protégée par son armure de chagrin. Bref, Un le matin, un le soir m’a touchée.