« Papa enchaîne les allers-retours en prison, Maman à l’asile. Mais malgré le quotidien difficile, Fidèle vit des moments de joie, entourée de ses six frères et sœurs aux prénoms panachés : Alyson, JR, Dalida, Jésus… Cette tribu un peu foldingue demeure « Au Bout Du Monde » , le bar à tocards que tient le père dans Belleville. A l’adolescence, la découverte de son intelligence précoce mène Fidèle à « l’autre » bout du monde : un lycée des beaux quartiers où les élèves regardent de haut son perfecto, ses manières de chat de gouttière. Mais c’est aussi là que l’attend l’amour, le vrai, celui qui transforme… CELUI QUI SAUVE. »
Il y a certains auteurs qui nous touchent et quand ils partent, ils laissent un vide. Je sais bien que ça paraît un peu ridicule parce qu’il ne s’agit pas de proches, que je ne les connais pas vraiment. Mais il n’empêche, leur mort me touche. Lorsque j’ai appris par exemple la mort de Joseph Ponthus, j’ai eu de la peine. Et j’ai ressenti la même chose lorsqu’Axl Cendres est décédée. Rien que d’y penser, je me sens encore triste. C’est con, mais c’est comme ça.
Lorsque j’ai commencé Dysfonctionnelle, j’étais un peu triste parce que je savais que plus je lirai ses livres et moins j’en aurai à lire d’elle. Commencer un roman dans cet état d’esprit n’est jamais très bon, parce qu’on risque d’associer cette lecture à un mauvais moment, mais là, avec Dysfonctionnelle, elle m’a fait tellement sourire que j’en ai oublié mon chagrin.
Dysfonctionnelle, c’est l’histoire d’une famille. Une famille atypique qui donne son titre au livre. Fidèle, alias Fifi nous raconte son histoire et celle de ses parents. Son père qui tient un bistrot avec son frère appelé Le bout du monde et qui fait régulièrement des séjours en prison, qui sort un flingue – a priori pas chargé, mais qui sait ? – quand un client du bar le contrarie. L’histoire de sa mère, dont l’esprit fatigué lui impose des séjours à l’asile. L’histoire de ses cinq frères et sœurs aux prénoms aussi improbables que le sien, Dalida, Alyson, J.R, Jésus et Grégo (lui ça va, il ne s’en tire pas trop mal). Fifi va être envoyée dans un lycée des beaux quartiers et elle va dénoter avec son perfecto et son air rebelle. C’est là qu’elle va faire la rencontre la plus importante de sa vie avec son grand amour.
Fifi est un personnage génial qu’on va suivre pendant une trentaine d’année, tout comme sa famille. Ses frères et sœurs attachants – bon, peut-être pas Dalida – qui font tout pour rendre le mère heureuse ou au moins la faire sourire. Qui sont placés dans des familles d’accueil lorsque leur père va en prison et ne s’en sortent pas toujours bien – euphémisme. Son oncle qui tient plus le rôle de père que son père et qui est celui qui sauve tout le monde avec ses idées.
On ressort de ce roman entouré d’un petit nuage de réconfort et on est un peu triste aussi de quitter cette famille dysfonctionnelle, qui est à bien des égards plus enviable que certaines familles fonctionnelles que l’on croise dans ce livre.
Personnellement, j’ai tellement aimé ce livre que j’ai envie que tout le monde le lise. Il m’a fait pensé à La vie devant soi de Romain Gary (roman qui m’a fait pleurer toutes les larmes de mon corps) et à Rhapsodie des oubliés de Sofia Aouine (mais j’ai quand même mille fois préféré Dysfonctionnelle). Alors merci Axl Cendres pour ce moment de lecture…
Voir ma chronique sur France Bleu Touraine :
Dysfonctionnelle – Axl Cendres – J’ai lu – 312 pages (octobre 2021)
Même si je pense que ce n’est pas une lecture pour moi, j’ai beaucoup aimé ta chronique tout en émotion !
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Oh merci, c’est adorable !
Bisous
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Très chouette chronique ! Je ne connaissais pas cette autrice.
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Oh merci, c’est très gentil !
Bisous
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