« C’est un été en Normandie. Le narrateur est encore dans cet état de l’enfance où tout se vit intensément, où l’on ne sait pas très bien qui l’on est, où une invasion de fourmis équivaut à la déclaration d’une guerre qu’il faudra mener de toutes ses forces. Un jour, il rencontre un autre garçon sur la plage, Baptiste. Se noue entre eux une amitié d’autant plus forte qu’elle se fonde sur un déséquilibre : Baptiste a des parents parfaits, une maison parfaite. Sa famille est l’image d’un bonheur que le narrateur cherche partout, mais qui se refuse à lui.
Flanqué d’une grand-mère à l’accent prononcé, et d’une tante « monstrueuse », notre narrateur rêve, imagine, se raconte des histoires, tente de surpasser la honte sociale et familiale qui le saisit face à son nouvel ami. »
Écrit dans une langue ciselée et très sensible, Un jour ce sera vide est un roman fait de silences et de scènes lumineuses qu’on quitte avec la mélancolie des fins de vacances. Hugo Lindenberg y explore les sentiments, bons comme mauvais, qui traversent toute famille, et le poids des traumatismes de l’Histoire.
J’ai la chance de faire partie du jury du prix Audiolib 2022 et quand je dis chance, c’est une vraie chance pour moi, car j’adore les livres audio. Tellement que je pense que depuis que j’ai découvert cette façon de lire, je ne pourrais plus m’en passer. J’aime passer du temps en voiture avec un livre, je ne râle plus dans les embouteillages, j’écoute une histoire en désherbant dans le jardin, ou en bricolant dans la maison. et puis, j’adore que l’on me raconte des histoires, alors les livres audio, c’est parfait.
Parmi la sélection de cette année, il y avait Un jour ce sera vide d’Hugo Lindenberg, prix du livre Inter 2021.
Un jour ce sera vide est un livre assez court, un peu plus de quatre heures seulement. Ma chronique le sera aussi, et je vais vous expliquer pourquoi. En attendant, voici un petit résumé qui vous mettra dans l’ambiance.
Nous voilà en Normandie, c’est l’été. Un petit garçon passe ses vacances avec sa grand-mère – dont il semble avoir un peu honte à cause de son accent et de ses origines – et sa tante – la monstrueuse, la malade mentale, la flasque qui le dégoûte. Il se sent seul et observe les méduses. Puis il rencontre Baptiste, un petit garçon comme lui. Un garçon qu’il admire. Il est beau, ses parents sont beaux, sa maison est belle. Il représente tout ce qu’il aimerait avoir.
Et voilà !
Un jour ce sera vide est un voyage dans l’esprit d’un enfant qui parle comme s’il n’avait pas son âge, un retour en arrière d’un adulte qui repense à cet été-là avec une certaine nostalgie. Un adulte-enfant qui voit durement les membres de sa famille. Le dégoût pour sa tante, corps de femme qu’il ne veut même pas imaginer toucher ; la honte pour sa grand-mère qui porte sur elle leurs origines. Sans voir ce que l’on fait pour lui. C’est l’égoïsme et l’envie des enfants de son âge.
Et voilà !
Le lecteur Clément Hervieu-Léger, sociétaire de la Comédie-Française, est comédien et metteur en scène. C’était la première fois que je l’entendais lire un livre audio. Sa voix est plutôt agréable, mais son ton ne m’a pas aidée à m’intéresser à l’histoire. C’est très personnel, mais je pense que le texte ne lui permettait pas trop de montrer ses talents de comédien.
Comme ce roman d’Hugo Lindenberg a reçu le prix du livre Inter, le fait qu’il ne m’ait pas plu me conforte dans l’idée que cet avis est très personnel. En tout cas, j’avais hâte de le finir pour passer à autre chose. Je sais que certains des jurés ont augmenté la vitesse de lecture pour en finir plus vite. Pour être tout à fait honnête, j’ai essayé un moment pour avancer plus vite et j’ai fini par reprendre le rythme normal, pour vous donner un vrai avis (et souffrir) (nan, il ne faut pas exagérer).
Un jour ce sera vide – Hugo Lindenberg – Audiolib – lu par Clément Hervieu-Léger – 4h13 (mars 2022)
Dommage ! 😉
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ça arrive, ce n’est pas grave. Et puis certains membres du jury ont aimé, ça montre bien qu’il s’agit simplement de mon avis. Je peux passer à côté d’un livre qui sera pourtant plébiscité par les autres.
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Je t’avoue ne pas non plus avoir accroché et l’avoir fini en vitesse 1,20 et encore là, avoir trouvé le temps long parce que finalement, ça ne réduit pas énormément la durée d’écoute…
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En accéléré et pourtant le temps trop long. Tu as complètement raison !
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Je ne connais pas le Prix France Inter, mais vous l’avez presque toutes mentionné lors de vos retours sur ce titre. Je crois bien que je suis une des seules à l’avoir apprécié. Sans pour autant l’avoir adoré non plus. C’est pour cette raison que j’ai partagé quelques-unes des chroniques des jurées sur le blog.
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C’est bien que tu aies aimé, ça montre bien la diversité du jury. Et je ne connais pas le prix France Inter non plus…
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