Mensonge – J.P. Delaney

« Étudiante en art dramatique à New York, Claire finance ses cours de théâtre en jouant un rôle peu conventionnel : elle flirte, pour le compte d’un cabinet d’avocats spécialisé dans les divorces, avec des hommes mariés suspectés d’infidélité. Sa couverture fonctionne parfaitement, jusqu’à ce que l’une de ses « proies » soit soupçonnée de meurtre… La police exige alors de Claire qu’elle utilise ses talents d’actrice pour pousser Patrick Fogler à confesser son crime. En somme, qu’elle leur serve d’appât. Pourtant, cet universitaire élégant est loin du manipulateur pervers qu’on lui a décrit. Sans compter qu’il demeure indifférent aux avances de Claire. Pourquoi cette mise en scène ressemble-t-elle de plus en plus à un vaste mensonge ? Alors que Claire pensait y faire une apparition de figurante, y tiendrait-elle, à son insu, le premier rôle le plus dangereux de sa vie ? Mais, désormais, il est trop tard pour reculer. Place au spectacle. »

De J.P Delaney, j’ai bien aimé La fille d’avant et j’ai récemment été moins convaincue par La femme parfaite. En me plongeant dans Mensonge, j’avais envie de savoir si je classais cet auteur dans ma liste de ceux à suivre impérativement ou à éventuellement lire si par hasard un de ses livres se trouve en travers de mon chemin. J’ai découvert que ce roman avait déjà eu une vie avant sous le nom de L’appât et signé Tony Strong un autre des pseudo de J.P. Delaney), mais avec un succès mitigé. Avec le succès de La fille d’avant, l’idée était de retenter le coup. Personnellement, je ne suis jamais ravie de découvrir ce genre d’infos, j’ai l’impression qu’on m’a refilé un vieux machin pour le prix d’un neuf. Mais bon, j’ai décidé de ne pas en tenir rigueur à ce pauvre livre qui n’a rien demandé – mais qui porte plutôt bien son nom quand on réfléchit.

Claire vit à New York et rêve de percer en tant qu’actrice. Elle finance ses cours de théâtre en jouant les appâts pour maris volages pour le compte d’un cabinet d’avocats spécialisé dans les divorcés – cynique. Pour une histoire de meurtre et de carte verte, Claire va se retrouver coincée par la police et obligée de jouer les infiltrées et de séduire un homme suspecté d’avoir tué sa femme ; un universitaire fasciné par Les fleurs du Mal de Beaudelaire.

J’ai trouvé cette histoire de civile obligée de jouer les infiltrées pour la police un peu bizarre – encore plus quand on sait que l’idée est de coincer un homme dangereux, assez intelligent pour ne pas s’être fait prendre, et pratiquant le BDSM avec violence. « Mais si, mais si Claire, tout va bien se passer. Mais enfin, qu’est-ce qui pourrait aller de travers ? »

Dérangée par cette situation, j’ai eu un peu de mal à me laisser happer par l’intrigue et du coup, j’ai vu ce qui allait aller de travers. Et puis, je n’ai pas vraiment aimé cette histoire autour des Fleurs du Mal. Bref, je n’ai pas adoré. En revanche, je pense que si vous aimez les fins auxquelles on ne s’attend à priori pas et les ambiances lourdes, sensuelles et étranges, ne fermez pas forcément la porte au Mensonge.

Mensonge – J.P. Delaney – Mazarine – 432 pages (septembre 2019)