« Roman presque exclusivement composé de conversations entre femmes – les histoires qu’elles se racontent entre elles, et celles qu’elles se racontent à elles-mêmes – Les conversations traverse vingt ans de la vie d’une jeune fille, femme, mère, avide d’expériences et déterminée à bouleverser son existence.
Au gré d’échanges sur la honte et l’amour, l’infidélité et l’auto-destruction, Miranda Popkey aborde le désir, le dégoût, la maternité, la solitude, l’art, la douleur, le féminisme, la colère, l’envie, et la culpabilité.
Audacieux, ironique et porté par une langue qui grésille d’intelligence et de sensualité, ce roman révèle une nouvelle auteure extrêmement talentueuse. »
Quel drôle de premier roman que celui de Miranda Popkey ! Les conversations, un roman féminin, féministe, qui me faisait très envie. J’avais hâte de suivre l’héroïne et faire connaissance avec elle à travers des rencontres et des discussions avec d’autres femmes sur une vingtaine d’années.
D’un chapitre à l’autre, l’héroïne va être le prétexte à des discussions, des confessions entre femmes, qu’il s’agisse de personnes qu’elle connaît ou qu’elle croise par hasard, de proches ou d’inconnues. Elles abordent des sujets féminins, comme la maternité, l’envie de ne pas être mère, l’orientation sexuelle, l’émancipation, la charge mentale, la sexualité. Ces femmes, croisées dans Les conversations, parlent ouvertement, avec vulnérabilité, avec un désir de liberté et d’émancipation. Il est souvent question de violences subies par les femmes. Souvent.
La construction du roman est surprenante et perturbe un peu. Finalement, on ne sait pas grand chose de cette femme que l’on va pourtant accompagner pendant vingt ans. Les ellipses sont un peu perturbantes. Mais les conversations entre les femmes sont intéressantes, on se sent un peu comme si on y était, à côté de ces femmes, un témoin silencieux de ces confessions entre femmes.
J’ai aimé cette curiosité littéraire, j’ai aimé ces conversations entre femmes. Moins de découvrir que beaucoup se livraient sur des viols ou des agressions. Et j’ai eu l’impression de moi aussi être une confidente de tous ces témoignages.
Mais finalement, j’ai été un peu déçue. La trame un peu décousue et les propos qui ne sont pas tous intéressants ont eu un impact sur mon enthousiasme. Je pensais lire un roman vraiment original et différent, féminin, féministe et étonnant et c’est tout à fait cela, mais avec une grosse pointe d’ennui et de déception.
Les conversations – Miranda Popkey – JC Lattès – 270 pages (août 2021)
Mademoiselle Maeve 