On ne parle plus d’amour – Stéphane Hoffmann

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« L’amour est une emprise réciproque qui fait s’envoler la liberté. Donc, n’en parlons plus. »
Louise et Guillaume ne parlent plus d’amour, ils le font. Pourtant, Louise doit épouser dans quelques mois un homme riche qu’elle méprise, quand Guillaume tente de se relever d’un chagrin où il a cru mourir. Leur passion bouleverse tout dans cette petite villégiature de Bretagne où s’agite une société qui ne croit qu’au champagne, aux régates, aux jardins, aux bains de mer et autres plaisirs de l’été.
On l’aura compris, dans On ne parle plus d’amour, il n’est question que d’amour. Il blesse, distrait, porte, détruit, réconforte et s’impose à la dizaine de personnages qu’il mène dans ce roman vibrant et léger comme une flèche, et qui frappe en plein coeur.
« Ce roman est drôle, rythmé, plein d’esprit […]. Un délice littéraire autour de l’amour, de la liberté et du bonheur. »
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J’ai longtemps gardé On ne parle plus d’amour de Stéphane Hoffmann sur ma pile de livres à chroniquer. En vérité, je ne savais pas comment vous en parler – j’ai eu une période de grande fatigue et je me suis laissée un peu déborder. Ce qui fait que j’ai d’abord sorti de cette pile d’une trentaine de romans, ceux dont il était facile de parler. Du coup, évidemment, je me retrouve avec une pelletée de livres que j’ai moyennement envie de chroniquer. Certains parce que je ne les ai pas aimés et d’autres parce que, ben, je ne sais pas trop quoi dire dessus. Et On ne parle plus d’amour de Stéphane Hoffmann fait partie de cette seconde catégorie. Mais bon, à un moment, il faut bien que je me retrousse les manches et que je m’attaque à cette pile en arrêtant de ne parler que de mes dernières lectures.

Bienvenue dans le gotha de Guénic-sur-Vilaine et ses cocktails au yacht-club. Olivier Lémarié, le président de ce club des plus sélects, dépense sans compter et il a besoin de fonds pour son entreprise. Pour cela, il aurait bien besoin du soutien d’Armand-Pierre Fouché. Et quoi de mieux que de le faire entrer dans la famille en lui promettant la main de sa fille Louise. Celle-ci se retrouve coincée entre ce mariage de convenance avec Armand-Pierre qu’elle n’aime pas et une liaison avec Guillaume du Guénic qui, lui, ne lui promet rien mais avec qui elle aime faire l’amour.

Ce roman est centré sur Louise, une jeune femme de vingt ans qui ne sait pas vraiment dire non. Elle suit le courant. Celui-ci l’amène à épouser dans quelques mois Armand-Pierre, un homme très pointilleux sur les codes de la bonne bourgeoisie locale. Et Louise est un esprit un peu trop libre qu’il va falloir dompter. En attendant le mariage, Louise profite de doux moments avec le fils du baron de Guénic. Celui-ci est revenu dans le domaine familial pour panser ses plaies après une rupture douloureuse.

Ce roman est étonnant. Il décrit bien la vie des bourgeois de petites villes. C’est une histoire qui paraît des plus classiques, mais… Ce n’est pas tout à fait ça. Et cela tient au personnage de Louise et à l’originalité de l’intrigue qui n’est finalement pas celle à quoi on pourrait s’attendre.

Et puis, quelques dialogues m’ont fait hurler de rire. Non mais, rien que pour ces quelques sorties dignes du pire roman de gare misogyne, cela vaut le coup. Stéphane Hoffmann ne se prend pas vraiment au sérieux et joue avec ses personnages… En espérant qu’il ne se prenne pas au sérieux, parce que sinon ce roman ne serait qu’un simple roman de gare misogyne. Mais je suis convaincue que non. Et j’ai bien ri. Nettement plus que ce que j’imaginais en commençant ce roman.

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On ne parle plus d’amour – Stéphane Hoffmann – Albin-Michel – 256 pages (août 2021)

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