La danse du panda – James Gould-Bourn

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resume« La vie de Danny Malooley part à vau-l’eau : il élève seul son fils de onze ans, Will, qui n’a pas dit un mot depuis la mort de sa mère un an plus tôt ; son propriétaire le menace pour qu’il rembourse  les deux mois de loyer de retard et, cerise sur le gâteau, il a perdu son travail. Inspiré par des artistes de rue qu’il a vus gagner pas mal d’argent, il décide de les imiter et dépense ses cinq dernières livres dans un costume de panda défraîchi. Ainsi déguisé, il exécute quotidiennement un piètre numéro de danse dans un parc, où il voit un jour son fils se faire brutaliser. Il lui porte  secours et, pour la première fois depuis un an, Will recommence  à parler. Ignorant qu’il s’adresse à son père, le petit garçon confie sa douleur et sa tristesse au panda dansant. Danny voit en cette ruse un moyen de se rapprocher de son fils et de regagner enfin  sa confiance, mais pourra-t-il lui révéler son identité ?
Peuplé d’une galerie de personnages hauts en couleur,  ce premier roman à la fois désopilant et très touchant  est un magnifique hymne à l’amour entre un père et son fils. »
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Il y a des romans qui, dès les premières pages, nous enthousiasment. Dès que j’ai démarré La danse du panda de James Gould-Bourn, j’ai SU que j’allais l’adorer. J’ai quand même croisé les doigts pour que la fin soit à la hauteur des premières pages que je venais de lire, que tout ne se casse pas la figure ou retombe comme un soufflé. Parce que le début laisse penser à une histoire touchante et que moi je la voulais cette histoire touchante.

Danny est veuf et, depuis la mort de sa femme, son fils n’a pas dit un mot. Son propriétaire lui laisse deux mois pour régler ses dettes – quatre mois de loyer avec 30% d’intérêts, la générosité faite homme – sinon son homme de main, Mr Dent, réduira ses jambes en petits tas d’os. Malheureusement, le même jour que ces menaces non voilées, Danny se fait virer et ne trouve pas le moindre emploi en ratissant Londres. Alors il n’a plus rien à perdre et il tente un coup : il achète un costume fatigué de panda – que la plupart des gens prennent pour un costume de rat, de blaireau ou de furet – et s’installe dans un parc en tant qu’artiste de rue. Pas idiot. Sauf que Danny n’a pas particulièrement de talent. Alors il danse. Mal. Un jour, il aperçoit son fils se faire taper dessus par les caïds du collège et il intervient dans son costume de panda. Et il entend un « merci » sorti spontanément de la bouche de son fils. Will prend alors l’habitude de venir parler au panda, sans savoir que son père se cache dans le costume. C’est l’occasion pour Danny de comprendre son fils et de se rapprocher de lui. Mais en dehors de ces rendez-vous avec son fils, Danny doit absolument trouver de quoi payer son loyer…

Qu’est-ce que j’ai ri ! Ce roman est absolument génial. Je pourrai vous raconter des tonnes et des tonnes de passages qui m’ont fait mais tellement rire ! Les autres costumes que le vendeur propose à Danny, son premier jour de boulot, les réparties cinglantes de Krystal, l’histoire du lapin, les « pandas qui dansent » et tant d’autres. Les personnages sont tellement attachants, drôles, touchants que La danse du panda n’est pas seulement un roman drôle. On y évoque le deuil, le harcèlement, les difficultés à finir les fins de mois, l’amour et l’amitié… et aussi la mafia et les bars à hôtesse.

Franchement, j’ai passé un moment tellement génial avec ce roman que je réalise que ça faisait longtemps que ça n’était pas arrivé. C’est un vrai de vrai coup de cœur et je vous le recommande car ça fait un bien fou de s’émouvoir et de rire autant. James Gold-Bloum a un véritable talent. Dommage qu’il s’agisse de son premier roman, parce que je me serais bien ruée sur les autres s’il y en avait.

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La danse du panda – James Gould-Bourn – Préludes – 416 pages (mai 2022)

5 réflexions sur “La danse du panda – James Gould-Bourn

  1. Merci pour cette belle chronique qui donne envie ! Le résumé me rappelle un peu le film « Toni Erdmann » de Maren Ade… Je ne m’en rappelle pas très bien, mais je crois qu’il y est aussi de la difficulté des relations entre un père et son enfant (adulte), et de l’invention d’un personnage par le père…
    Merci !

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  2. Pingback: E / H | Mademoiselle Maeve

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