Un chien à ma table – Claudie Hunzinger

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resume« Un soir, une jeune chienne, traînant une sale histoire avec sa chaîne brisée, surgit à la porte d’un vieux couple  : Sophie, romancière, qui aime la nature et les marches en forêt et son compagnon Grieg, déjà sorti du monde, dormant le jour et lisant la nuit, survivant grâce à la littérature.
D’où vient cette bête blessée  ? Qu’a-t-elle vécu  ? Est-on à sa poursuite  ?
Son irruption va transformer la vieillesse du monde, celle d’un couple, celle d’une femme, en ode à la vie, nous montrant qu’un autre chemin est possible.
Un chien à ma table relie le féminin révolté et la nature saccagée : si notre époque inquiétante semble menacer notre avenir et celui des livres, les poètes des temps de détresse sauvent ce qu’il nous reste d’humanité. »
monavis

Un chien à ma table, prix Femina 2022, est le dixième roman de Claudie Hunzinger. Et le premier qui passe entre mes mains. La narratrice est une écrivaine – il s’agit sans doute de l’autrice, mais je ne la connais pas assez pour en être certaine. Elle s’est retirée avec Grieg son compagnon dans une vieille maison isolée aux « Bois bannis » au cœur des Vosges. Le couple âgé n’est plus en accord avec la société actuelle. Grieg lit et dort la plupart du temps. Elle, elle ne va presque plus jamais faire de courses, sortant seulement pour des séances de dédicaces avec ses lecteurs. Et là, elle chausse ses Buffalo blanches, hommage à Brigitte Fontaine et à son propre côté rock. Le reste de ses journées, elle les passe à marcher dans cette nature qu’elle aime, apprivoise et sur laquelle elle écrit. Un soir, une petite chienne se réfugie chez eux et l’écrivaine l’adopte aussitôt. Elle s’appellera Yes et partagera son quotidien et celui de Grieg. Mais elle craint que l’ancien propriétaire de Yes vienne la récupérer…

Un chien à ma table est joliment écrit. Ce roman évoque la nature, les animaux, la société et ceux qui ne s’y retrouvent plus, l’écriture, l’isolement, l’amour et la vieillesse. La narratrice se questionne, se rebelle, observe. Yes rapproche le couple qui recommence même à partager le même lit, alors que chacun a sa tanière.

Yes arrive donc un soir chez Grieg et l’écrivaine, un bout de chaîne autour du cou et maltraitée de la manière la plus tordue qui existe. Et j’ai bloqué parce que j’ai trouvé ça immonde et ça n’a pas pu quitter mon esprit (d’ailleurs en ce moment je ne peux pas m’empêcher d’y penser et c’est horrible). Malgré ça, Yes arrive chez ces deux ermites avec une étonnante joie et une énergie qu’elle leur communique. L’insouciance de la petite chienne redonne une certaine jeunesse à ce couple vieillissant. Et comme je le disais, c’est joliment écrit.

ll s’agit d’une ode à la nature. Et si j’aime la nature, je ne la connais pas encore assez pour avoir pu visualiser les tableaux naturalistes décrits par Claudie Hunzinger. Alors si encore une fois j’insiste sur le fait que ce roman est joliment écrit et qu’il a été récompensé par le prix Femina, je n’ai pas vraiment accroché et je me suis ennuyée. Mais il est joliment écrit et a été récompensé par le Femina.

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Un chien à ma table – Claudie Hunzinger – Grasset – 288 pages (août 2022)

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