Le passager de trop – James S. Murray & Darren Wearmouth

« Un huis clos angoissant au milieu de l’océan. »
Maria Fontana, psychologue renommée, est jurée lors du procès de Wyatt Butler, accusé de plusieurs meurtres effroyables. Tout indique qu’il est coupable, mais le vote du jury n’est pas unanime : Butler est libéré, les médias se déchaînent et la vie de Maria est bouleversée.
Pour s’éloigner de la tempête, elle décide de s’offrir, ainsi qu’à sa famille, une croisière transatlantique. Mais dès le navire en haute mer, disparitions et découvertes macabres se succèdent selon un schéma qu’elle ne connaît que trop bien.
Wyatt Butler serait-il monté à bord ? Serait-elle enfermée dans ce bâtiment avec lui qui, cela lui semble de plus en plus clair, voudrait l’assassiner, elle et ses enfants ?
Suspense et angoisse garantis. Âmes sensibles s’abstenir.
Lorsque j’ai vu Le passager de trop de James S. Murray et Darren Wearmouth sur NetGalley, j’ai tout de suite eu envie de le lire parce que j’aime les histoires qui se déroulent sur des bateaux de croisière. Ces bateaux sont un peu l’équivalent du chalet coincé dans la neige ou de l’hôtel coupé du monde par la tempête. Le fameux huis-clos. Et sans doute aussi parce que j’ai l’âge d’avoir vu La croisière s’amuse, Le passager de trop de James S. Murray et Darren Wearmouth me faisait très envie.

Maria a été choisie comme jurée lors du procès de Wyatt Butler. Même s’il est accusé d’avoir commis des meurtres horribles, la psychologue et les autres jurés n’arrivent pas à se mettre d’accord et Butler est libéré. La fureur publique se déchaîne alors et Maria devient la femme à abattre. Elle se sent en permanence menacée et s’imagine même que Butler en veut à sa vie. Pour s’offrir un peu de répit, elle emmène sa famille en croisière, loin du danger. Mais à bord, les meurtres affreux et les disparitions se succèdent. Et on peine à la croire lorsqu’elle affirme que Wyatt Butler fait partie du voyage.

En lisant le résumé du Passager de trop je ne me suis pas franchement attardée sur  ces quelques mots qui pourtant avaient de l’importance : « Suspense et angoisse garantis. Âmes sensibles s’abstenir. » Si je m’étais arrêtée là-dessus au lieu de ne penser qu’à cette histoire de croisière, je ne pense pas que je me serais enthousiasmée.

A peine la croisière débutée, on retrouve une tête coupée sur un lit, vidée de son sang et joliment décorée de petits nœuds réalisés avec je ne sais quels nerfs ou artères sortant du cou de la victime. Et puis ce sont des enfants qui commencent à disparaître…

Le passager de trop est un roman que j’ai eu un mal fou à lire et quand j’y repense, c’est seulement parce que je voulais savoir qui se cachait derrière tout ça que j’ai continué jusqu’au bout. Arrêter m’aurait pourtant éviter quelques images vraiment dégueux qui risquent de se pointer dans ma mémoire de manière sournoise sans que je demande rien.

Cette lecture a été relativement désagréable pour moi, mais c’est que je ne suis qu’une petite âme sensible finalement. Pour ceux ou celles qui ont le cœur plus accroché que le mien, ce voyage transatlantique sera peut-être une sinécure, une agréable croisière macabre. Mais moi, je vais plutôt prendre le train. Le train c’est bien.

Le passager de trop – James S. Murray & Darren Wearmouth – Calmann-Lévy – 300 pages (mars 2023)