Une seconde de trop – Linda Green

« Avant même votre cerveau, c’est votre corps qui se rend compte que vous avez perdu votre enfant. Le cordon ombilical invisible qui vous lie tous les deux se rompt. À l’intérieur de vous, tout s’amollit et se relâche. Et ce n’est qu’à cet instant que votre cerveau enregistre ce qui se passe.
Un, deux, trois… Lisa Dale ferme les yeux et compte jusqu’à cent lors d’une partie de cache-cache avec sa fille. Quand elle les rouvre, Ella, quatre ans, a disparu. Sans laisser la moindre trace.
La police, les médias et la famille de Lisa font corps pour retrouver la fillette. Et si leur instinct les éloignait d’Ella ? Si le ravisseur était connu d’eux tous ?
Suspense psychologique addictif, Une seconde de trop, numéro un des ventes dès sa parution, vous glacera le sang. Une lecture puissante dont vous ne sortirez pas indemne. »

Je me promenais innocemment dans une librairie bretonne, lorsque… Bon OK, peut-être pas si innocemment que ça, j’avais peut-être légèrement envie d’ajouter quelques livres à ma Pile démesurément grande. Bref, je me promenais pas si innocemment que ça dans une librairie bretonne quand mon regard est tombé sur Une seconde de trop de Linda Green et sur le « impossible à lâcher » que prédisait Biba. Ni une ni deux – bien que je ne sois pas particulièrement sensible aux critiques de Biba, du moins pas plus que celles d’autres magazines – j’ai lu le résumé et convaincue, je suis repartie avec.
Une seconde de trop, c’est celle de l’inattention, celle que l’on revoit sans cesse et qui semble durer des heures. Lisa joue à cache-cache avec sa fille dans le parc, puis son téléphone sonne. Un appel rapide et quand elle raccroche, Ella a disparu. Et le cauchemar commence. Pour Lisa, c’est évident, quelqu’un a emmené sa fille, elle ne peut pas être sortie seule du parc. Pour la police et l’opinion publique, en revanche, l’histoire est moins claire : la famille va être passée au crible. L’oncle au passé violent, notamment, mais surtout Lisa.
Honnêtement, j’ai retrouvé dans cette lecture des éléments vus dans le documentaire Grégory, sur la mort tragique du Petit Grégory, particulièrement l’acharnement sur les parents du petit et l’attitude de la mère – trop séduisante, pas assez éplorée – et j’ai senti monter en moi une colère sourde. En ce sens, ce roman est d’une efficacité redoutable.
En revanche, j’ai été un poil déçue par l’intrigue entourant la personne ayant kidnappé Ella. Aucun suspense, on sait tout de suite qui elle est. Et elle n’est pas si proche de la famille que le résumé le laisse penser. Donc pour le côté thriller, ce n’est pas top. Enfin, de prime abord, parce que l’intrigue est à tiroirs (j’avoue que j’ai tout deviné assez vite, mais ce n’est pas tellement grave).
Une seconde de trop est vraiment à retenir pour son aspect psychologique. Parce que finalement, on réalise que tout n’est pas si simple, si net, si tranché. On n’est pas dans une histoire dans laquelle les gentils sont gentils et les méchants méchants. Petit bémol pour la toute fin du roman qui est un peu plate, mais c’est vraiment pour chipoter. Non, parce que, franchement, j’ai eu du mal à lâcher ce roman, bien vu Biba !