Autopsie – Patricia Cornwell

« Kay Scarpetta, médecin légiste réputée pour son talent d’enquêtrice, et son mari Benton Wesley, profileur pour le Secret Service, sont rappelés en Virginie. Ils se sont installés à côté du Pentagone dans un monde post pandémie déchiré par les contestations sociales et les luttes politiques.
Juste après son arrivée à la tête de l’unité médico-légale, une femme est retrouvée égorgée près d’une voie ferrée. Étrangement, la piste va la conduire jusqu’à son propre quartier…
Au même moment, une catastrophe survient dans un laboratoire spatial. Kay Scarpetta est alors convoquée à la Maison Blanche pour tenter de découvrir ce qui s’est passé. À mesure que son enquête progresse, elle comprend qu’un tueur en série rôde tout près de chez elle… »

Je ne sais pas vous, mais j’ai lu pas mal de Patricia Cornwell quand j’avais une vingtaine d’années. Il me semble même que mon premier Cornwell, Baton rouge, m’a été offert par ma meilleure copine lorsque j’étais en première année de fac. Récemment, j’ai même été prise de nostalgie en achetant en solderie la quasi-totalité des aventures de Kay Scarpetta (j’espère que j’aurai le temps de les lire). Autopsie marque le retour de son héroïne fétiche la légiste Kay Scapetta. Ça m’a fait plutôt plaisir. Mais, dilemme, je me suis demandé si j’allais le lire tout de suite ou si j’allais attendre d’avoir lu la vingtaine de romans précédents pour le lire ou me plonger directement dedans. Comme il m’aurait sans doute fallu attendre une dizaine d’années, j’ai opté pour la seconde option.

Dans Autopsie, Kay Scapetta et son mari Benton reviennent en Virginie et elle prend la tête de l’unité médico-légale. Rapidement elle constate que son prédécesseur, qui se retrouve être désormais son supérieur, était particulièrement incompétent et que son assistante lui met des bâtons dans les roues toute dévoué à son ancien patron. On retrouve le corps d’une femme qui vivait à deux pas de chez sa sœur et son beau-frère et que Benton est sur l’affaire. OK. Elle et Benton se retrouvent à travailler sur une affaire de meurtres dans l’espace. OK. Et sa nièce Lucie, qui a perdu sa compagne et leur enfant victimes du COVID. Elle s’enferme toute la journée dans son bunker au fond du jardin de Kay pour parler à une intelligence artificielle qui possède tous les traits de caractères de son amoureuse décédée. OK.

Avec ce roman, j’ai pris un sacré coup de vieux. Je me souvenais d’enquêtes classiques et désormais les autopsies se font dans l’espace et les personnages discutent avec des intelligences artificielles. OK.

En parallèle, j’avoue que j’ai retrouvé des personnages dont je ne savais plus rien. Je ne me souvenais pas que Kay était aussi imbue d’elle-même et comment sa famille était aussi riche. Lucie est armée jusqu’aux dents, la sœur de Kay est à moitié alcoolo et Marino roule dans des voitures hors de prix.

J’ai eu la sensation de lire plusieurs enquêtes à la fois, car il y avait trop de choses dans ce roman – bordel, une autopsie dans l’espace ! – et la fin est un peu WTF. Elle arrive comme un cheveu sur la soupe, à un moment où je me demandais s’il n’y allait pas y avoir un tome deux pour boucler tout ça et hop, tout se termine de manière abrupte et chocante. OK.

Bref, je me demande si j’ai bien fait d’acheter tous ces Patricia Cornwell et je ne suis pas sûre que ce roman plaise à tout le monde. En tout cas, pas à moi, c’est sûr !

Autopsie – Patricia Cornwell – JC Lattès – 432 pages (mai 2021)