« C’est l’un des tueurs en série les plus terrifiants des États-Unis. Il a réellement existé, et pourtant, vous ignorez son nom… Pour l’instant.
Anchorage, sur les rivages glacés de l’Alaska. Dans la nuit du 1er au 2 février 2012, la jeune Samantha Koenig termine son service dans un petit stand de café battu par la neige et le vent. Le lendemain matin, elle n’est toujours pas rentrée chez elle. Une caméra de vidéosurveillance apporte vite la réponse : on y voit un inconnu emmener l’adolescente sous la menace d’une arme. Commence alors une véritable chasse à l’homme, qui permet au FBI de mettre la main sur un suspect potentiel, Israel Keyes. Un homme qui semble pourtant au-dessus de tout soupçon, honnête travailleur et père d’une petite fille.
À travers une enquête digne des meilleurs thrillers, Maureen Callahan retrace le parcours meurtrier d’un prédateur au modus operandi glaçant qui a sévi durant des années sur l’ensemble du territoire américain, sans jamais être inquiété. Véritable voyage au coeur du mal, American Predator pénètre les rouages angoissants d’un esprit malade et ceux, grippés, d’une machine policière empêtrée dans ses luttes internes. Un périple sauvage, aux confins de la folie. »
Quand je commence un livre sur ma liseuse, je ne cherche pas forcément le résumé. Du coup, en débutant American Predator de Maureen Callahan, je pensais que j’avais affaire à un roman. Mais non, il s’agissait d’une true story. L’écrivaine et rédactrice américaine au New York Post livre une enquête de fond, mais avec autant de suspense qu’un bon thriller. On y suit le parcours d’un tueur ultra méthodique que la police tente de coincer avec la plus grande difficulté, car il ne laisse aucune trace.
Un soir de février 2012, près d’Anchorage en Alaska, alors qu’une tempête de neige fait rage, Samantha Koenig disparaît. La lycéenne sans histoire tout juste âgée de 18 ans, termine son service dans un kiosque à café isolé, situé en bordure de route. Lorsque son père signale sa disparition le lendemain, la police récupère les bandes de vidéosurveillance : l’adolescente est embarquée de force par un inconnu. Le père va recevoir quelques semaines plus tard une demande de rançon. Puis plus rien.
Le FBI va reprendre la main et Israel Keyes va être arrêté presque par hasard après un banal contrôle routier. Il ne résiste pas, ne conteste pas son arrestation, se met à table et raconte tout. Celui-ci va alors avouer de nombreux crimes commis sur une période de quatorze ans à travers tout le pays selon un mode opératoire quasiment parfait (si ça avait été parfait, il sévirait toujours et heureusement que le FBI a réussi à le coincer).
American Predator se lit comme un thriller, mais en plus glaçant, car il s’agit d’une histoire vraie. Celle de l’un des tueurs en série les plus prolifiques des États-Unis. On suit l’enquête au plus près, on découvre notamment les entretiens avec Israel Keyes. Et c’est absolument fascinant. Le style est quand même un peu froid. Ce qui est sans doute lié à la météo à Anchorage et à la manière de rapporter les faits de Maureen Callahan (en même temps, bon, difficile de faire un récit léger lorsque l’on parle d’un tueur en série, on n’imagine pas trop l’autrice faire de l’humour et lancer quelques Youpi Ya !).
Mais comme je vous le disais, American Predator est fascinant. On suit l’enquête comme si la résolution de celle-ci était liée à notre rythme de lecture (mais bien sûr…). Israel Reyes est un sadique – on s’en doutait – qui joue avec les enquêteurs, leur racontant au compte-goutte les atrocités qu’il a commises. Qu’il a commise avec délectation. Glaçant.
Je ne vous raconte pas la tension à la lecture de cette enquête ! Notamment parce qu’il y a eu des ratés dans l’enquête. Et que pendant ce temps, Israel Reyes courait toujours tranquillement à travers les États-Unis, perpétrant d’autres crimes sauvages (imaginez-moi en train de pester sur la police comme un fan de foot devant un but manqué).
J’ai trouvé cette lecture vraiment intéressante. Je ne vais pas dire que j’ai adoré, ce serait indécent – je pense à un lecteur de la bibliothèque qui m’a rendu le témoignage d’une gamine enfermée dans une cave, maltraitée tant physiquement que psychologiquement et qui m’a dit : « franchement c’était génial ». Je le garde à l’œil depuis, on ne sait jamais…
Je ne connaissais pas Israel Keyes. Ce qui n’est peut-être pas si surprenant que ça, étant donné qu’il a toujours réussi à passer sous les radars. Mais maintenant c’est chose faite. Et il est probable que je le regrette un peu…
American Predator – Maureen Callahan – Sonatine – 368 pages (novembre 2021)
Te lire est un vrai danger et pour ma bourse qui fond et pour mon appartement qui explose.
Je n’étais pas attirée par ce titre jusqu’à te lire. Merci pour ton très beau retour
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Merci, tu es gentille. es-tu inscrite sur NetGalley ? Parce que c’est un super site pour les blogueurs.
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Je note mais je préfère tjs imaginer que de tels monstres ne sont que production d’un cerveau d’auteur. Là, tout de suite… c’est pas pareil…
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Est-ce que la littérature ne s’inspire pas de la vie réelle ?
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Malheureusement, si…
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J’avais déjà vu un reportage sur ce tueur, c’est toujours glaçant de se dire que des choses pareilles se produisent… Et comme Nath le dit dans son commentaire, finalement pour les livres je préfère aussi quand il s’agit de fiction. Emotionnellement, c’est très intense ce genre de lectures quand il est question de faits réels. Merci pour ton retour !
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De rien !
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