Rosine, une criminelle ordinaire – Sandrine Cohen

photostudio_1663089138954
resume« Rosine Delsaux est une femme, une compagne, une amie, une mère parfaite. Pourtant, un jour, à l’heure du bain, elle noie ses deux filles. Tous s’interrogent : comment a-t-elle pu commettre ce geste irréparable ? Rosine, elle, ne donne aucune explication tangible à son acte, et elle ne cesse de répéter qu’elle est un monstre. Mais on ne tue pas ses enfants par hasard. C’est en tout cas ce dont Clélia, enquêtrice de personnalité auprès des tribunaux de Paris, est persuadée. Forte de cette conviction, elle va chercher ce qui dans la vie de Rosine a pu mener à ce crime. »
monavis

Je lis des histoires vraies en pensant qu’il s’agit de thrillers – American Predator de Maureen Callahan – et je lis des thrillers en pensant qu’il s’agit d’histoires vraies. Je me fatigue toute seule.

Je ne sais pas pourquoi j’ai pensé que Rosine, une criminelle ordinaire de Sandrine Cohen, était une histoire vraie. Mais ce qui me rassure, c’est que je l’ai réalisé assez rapidement. Néanmoins, l’histoire de Rosine aurait pu être vraie, malheureusement.

Rosine noie ses deux petites filles dans leur bain. Un geste inexcusable, horrible, incompréhensible que Rosine ne peut expliquer. Elle aimait tellement ses filles. Son ex-mari et sa meilleure amie, ses collègues, tous disent que ses filles étaient la prunelle de ses yeux. Clélia, enquêtrice de personnalité auprès des tribunaux de Paris, va chercher ce qui a pu mener Rosine a un tel acte, car on ne tue pas ses enfants sans raison.

Je sais que j’avais dit que je laisserais tomber les romans policiers et les thrillers français, mais j’ai commencé Rosine, une criminelle ordinaire , qui a reçu le grand prix de littérature policière, en pensant qu’il s’agissait d’une histoire vraie, donc j’ai une excuse !

Ce roman n’est pas tellement comme un thriller ou une enquête policière, il s’agit plutôt d’une enquête psychologique. Clélia va entrer dans la tête de Rosine. Elle veut comprendre l’acte de cette mère qui aimait ses filles plus que tout et qui a vrillé. Pour Clélia, il y a forcément une raison.

Avec ses méthodes peu conventionnelles, elle se met pas mal de personnes à dos, mais d’autres sont séduits par son côté attachant et fragile derrière ses allures de fille rebelle.

Elle va réussir à comprendre et sauver Rosine. Elle ne va pas effacer la mort des fillettes, mais elle va réussir à la sortir de sa prison mentale.

J’ai trouvé cette histoire vraiment intéressante, et je ne regrette pas d’avoir lu ce roman français (comme quoi). Seul bémol, le personnage de Clélia un peu too much. Trop tout. Une sorte de Lisbeth Salander sans le côté Asperger. Elle possède les travers de ce que je n’aime pas dans les polars français. Dommage pour ça.

Mais l’enquête est passionnante. Et Sandrine Cohen réussit à ne pas faire de Rosine le monstre qu’elle semble être. Même si rien ne pourra jamais faire revenir ses filles.

Je sais que certains d’entre vous ne liront jamais ce livre à cause du sujet et je le comprends, chacun ses limites. Et pour certains il s’agit de la mort d’enfants. Mais ce roman permet d’entrer dans la tête de Rosine et j’ai trouvé ça vraiment, vraiment intéressant.

signaturevisage

Rosine, une criminelle ordinaire – Sandrine Cohen – J’ai lu – 288 pages (septembre 2022)

6 réflexions sur “Rosine, une criminelle ordinaire – Sandrine Cohen

Laisser un commentaire