Du danger de se mêler des affaires des autres – Alexander McCall Smith

photostudio_1670015868669
resume« C’est l’été à Édinbourg et Isabel Dalhousie est débordée. Non seulement il faut boucler le prochain numéro de La Revue d’éthique appliquée, dont elle est l’éditrice, mais elle doit absolument  remettre un peu d’ordre dans sa maison tout en donnant un coup de main à sa nièce, Cat. Heureusement, l’arrivée d’Antonia, son exubérante fille au pair italienne, la débarrasse des corvées les plus urgentes. Et lorsqu’elle embauche Claire, nouvelle assistante à La Revue, redoutablement diligente mais d’une beauté troublante, Isabel se dit qu’elle pourra enfin souffler un peu.
Mais son sens de l’observation affûté et son rôle d’éternelle confidente pousse Isabel à remettre en cause toutes ses décisions récentes. Qui plus est, l’instinct qui la pousse à secourir son entourage lui fait peut-être courir, cette fois, un véritable danger. En tentant de mener de front une vie domestique bien ordonnée et une carrière professionnelle, aurait-elle simplement créé une situation plus chaotique  ? Et si, au fond, les plus belles passions étaient les passions tranquilles ? »
monavis

En me lançant dans la lecture Du danger de se mêler des affaires des autres d’Alexander McCall Smith, je m’attendait à plonger dans un genre de cosy mystery. Si le titre peut faire un peu thriller, la couverture du roman, elle, fait penser à un cosy – on commence à être habitués à ces dessins sur les couvertures qui ne laissent pas franchement place au doute.

Isabel Dalhousie est philosophe. C’est également la rédactrice en chef de La Revue d’éthique appliquée et son travail l’accapare beaucoup. Son travail et les incessantes sollicitation de sa nièce qui a besoin d’elle plusieurs fois par semaine pour travailler dans son épicerie de luxe. Isabel ne sait pas dire non et Cat en profite de manière éhontée. Elle a fait un héritage qui lui permet de vivre très confortablement dans un quartier chic d’Édimbourg avec son mari et ses deux enfants. Parce qu’elle est débordée et que la gouvernante a délaissé le ménage pour s’occuper du plus jeune des enfants, Isabel fait entrer dans la maison Claire pour l’aider sur La Revue et Antonia, une jeune fille au pair venue d’Italie. Évidemment, cela va fragiliser l’équilibre de la maison. Et contrarier la gouvernante. En parallèle, Isabel va se poser des questions concernant une maman qu’elle croise lorsque c’est elle qui va chercher son plus grand garçon à la sortie de l’école. Et elle ne va pas pouvoir s’empêcher de se mêler de ce qui ne la regarde pas…

En commençant à rédiger cette chronique, j’ai réalisé qu’il s’agissait du tome 16 de la série ! Bon sang de bois ! Je déteste me plonger dans une série en lisant un autre tome que le premier. Et là, c’était le tome 16 en plus ! Genre, il y en avait quinze avant. Bon, en même temps, ce n’est pas si grave pour deux raisons. La première parce que je ne m’en étais pas rendue compte – donc je ne vais pas faire de scandale toute seule dans mon coin. La seconde parce que je ne pense pas lire à nouveau un roman de cette série.

Ce n’est pas que les personnages ne sont pas sympathiques. Jamie et Isabel forment un couple soudé. Ils s’occupent tous les deux des enfants et échangent beaucoup. Jamie s’amuse du caractère de sa femme incapable de dire non et de s’arrêter lorsqu’elle flaire quelque chose qui ne va pas, même si elle se met en danger (ça, il aime nettement moins !). Donc je ne regrette pas d’avoir croisé leur chemin – celui d’Ethan qui travaille à la boutique de Cat est vraiment cool et j’ai bien aimé aussi la réprobatrice Grace. Et oui, même Grace. Alors quel est le problème ?

Les digressions sans fin d’Isabel… Sans doute parce qu’elle est philosophe, son esprit dérive sans cesse, développe des situations jusqu’à l’extrême. Et si l’intrigue est intéressante – notamment grâce à Leo que je vous laisserait découvrir – j’avais hâte que tout ça se termine. J’ai même passé des paragraphes entiers – il y avais même des redites ! Et puis quand je dis que l’intrigue est intéressante, elle est tout de même assez creuse. Isabel est intriguée par une maman de l’école. Son fils est celui d’un musicien qui travaille avec son mari et qui pourvoit à son éducation mais sans s’occuper de lui ni le voir. Tadaam ! L’intérêt du roman tient surtout à l’entourage d’Isabel, sa nièce, sa gouvernante, son mari et les deux jeunes femmes qu’elle fait entrer dans sa maison. Là, ce n’est pas trop mal.

Je ne suis pas sûre de vous recommander ce roman. Enfin, je pense que personnellement je n’aurais pas tellement aimé qu’on me le recommande !

signaturevisage

Le club des philosophes amateurs tome 12, Du danger de se mêler des affaires des autres – Alexander McCall Smith – JC Lattès – 250 pages (juin 2019)

5 réflexions sur “Du danger de se mêler des affaires des autres – Alexander McCall Smith

  1. Pingback: M / P | Mademoiselle Maeve

Laisser un commentaire