Toi qui me guettes – Lauren North

« Urgentiste, mère de deux enfants, Jenna est pourtant habituée au stress. Mais à la pression quotidienne s’ajoute un harceleur… Partout, à tout moment, le même jeune homme est là, sur ses traces, elle trouve sur le pas de sa porte des cadeaux inquiétants, ses collègues reçoivent des messages malveillants. Qui est-il, et que lui veut-il ? La police est incapable de l’aider, et Jenna se sent totalement impuissante, sur le point de craquer.
Jusqu’au jour où son tourmenteur échoue au service des urgences à la suite d’un accident… Jenna va-t-elle pouvoir reprendre sa vie en main ? La peur peut-elle changer de camp ? Et surtout, Jenna franchira-t-elle la ligne rouge ? »

Si vous me connaissez un peu, vous savez sans doute que j’aime beaucoup les thrillers britanniques. Lire un thriller britannique – ou même américain – c’est pour moi un peu comme me glisser sous une couette toute douce et bien chaude, c’est hyper réconfortant. J’étais donc bien contente de me lancer dans ma lecture de Toi qui me guettes, le deuxième roman de Lauren North. Il me promettait une histoire de harcèlement et de choix qui me tentait franchement.

De quoi ça parle ? Depuis quelques temps, Jenna se sent espionnée. D’ailleurs, c’est vrai, elle a raison. Elle l’a vu, un homme l’observe, la suit sur le chemin de l’école et lui laisse de petits cadeaux flippants sur son paillasson. Évidemment, cela la met à cran et cette angoisse permanente a des conséquences sur sa vie de famille. Ses enfants ont peur, même si elle tente de les protéger de tout cela et son mari s’inquiète. Son travail en pâtit aussi, car elle est tout le temps sur le qui-vive.

Et puis un jour un accidenté arrive aux urgences, son harceleur. Se pose alors la question cruciale : va-t-elle mettre un terme à son cauchemar ou sauver celui qui lui pourrit la vie ?

Si Toi qui me guettes n’est pas inoubliable, il est efficace. Il s’agit d’un roman choral au rythme soutenu. Et on ne peut que compatir au sort de Jenna…

Imaginez-vous comme elle traqués, photographiés, suivis, terrorisés et que cette situation dure des semaines, des mois. La police enquête mais c’est un peu comme si elle ne faisait rien. On se demande bien pourquoi d’ailleurs. Mais soit…

Imaginez ensuite avoir la vie du responsable de votre pire cauchemar entre vos mains. Que feriez-vous ?

C’est une question vraiment intéressante. A priori, toute personne sensée sauverait ce type et le dénoncerait ensuite à la police. Mais une personne complètement à bout ?

N’ayez pas peur, en ce qui me concerne, je ne suis pas une psychopathe. Et de toute manière je ne suis pas médecin urgentiste – et il serait nettement plus difficile de faire passer un assassinat dans une bibliothèque pour une mort naturelle (ça me fait penser que je parle souvent de l’intérêt d’avoir des compactus au boulot, mais personne ne m’écoute). Donc bref, a priori, je ne me débarrasserais pas de mon harceleur. A priori.

Mais Jenna, elle ?

Quelques petites incohérences troublantes dans ce récit laissent penser que les choses ne sont peut-être pas aussi simples pour Jenna et ÉVIDEMMENT ça donne envie de connaître la fin. Une fin un peu twistée d’ailleurs, mais malheureusement c’est elle qui m’a un peu déçue. Le soufflé est un peu retombée.

Cela reste une lecture sympa et divertissante que je vous conseille si Toi qui me guettes passe à portée de vos mains.

Toi qui me guettes – Lauren North – Blacklab – 256 pages (août 2022)