Sale gosse – Mathieu Palain

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« Wilfried naît du mauvais côté de la vie. Sa mère, trop jeune et trop perdue, l’abandonne. Il est placé dans une famille d’accueil aimante. A quinze ans, son monde, c’est le foot. Il grandit balle au pied dans un centre de formation. Mais une colère gronde en lui. Il ne sait pas d’où il vient, ni qui il est. Un jour sa rage explose ; il frappe un joueur. Exclusion définitive. Retour à la case départ. Il retrouve les tours de sa cité, et sombre dans la délinquance. C’est là qu’il rencontre Nina, éducatrice de la Protection judiciaire de la jeunesse. Pour elle, chaque jour est une course contre la montre ; il faut sortir ces ados de l’engrenage. Avec Wilfried, un lien particulier se noue.
D’une plume hyper-réaliste, Mathieu Palain signe un roman percutant. Il nous plonge dans le quotidien de ces héros anonymes et raconte avec empathie une histoire d’aujourd’hui, vraie, urbaine, bouleversante d’humanité. »

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Sale gosse est le premier roman de Mathieu Palain. Son père travaillait à la PJJ, mais pour un gamin, la PJJ ça ne veut pas dire grand chose. Quand le film Polisse est sorti, son coloc lui a dit qu’il trouvait le film caricatural, cliché. Quelques jours plus tard, il en parlait avec un ami de son père, directeur départemental de la PJJ. Et pour lui, ce film était en deçà de la réalité. Il n’en fallait pas plus pour donner envie à Mathieu Palain, jeune journaliste, de se faire sa propre idée au cours d’une immersion à la PJJ.

J’ai pu lire Sale gosse grâce au comité de lecture Cultura de Chambray-lès-Tours. Je me demandais ce que j’allais lire et je farfouillais dans les piles de livres quand David, le libraire m’a mis ce roman entre les mains en me disant qu’il était vraiment pas mal. Je suis donc repartie avec ce roman sous le bras, assez pressée de me plonger dedans, car le résumé me tentait bien, en plus.

Wilfried n’avait que quelques mois quand il a été placé dans une famille d’accueil. Une famille qui l’aime et le considère comme un membre de la famille. Mais à quinze ans, ne pas savoir qui est son père et avoir une mère qui ne vient plus le voir depuis des années, c’est dur à encaisser. Il est en colère et il finit par se faire virer du centre de formation de l’AJ Auxerre. Le football, c’était toute sa vie, c’était son avenir et maintenant c’est fini. C’est Nina qui va s’occuper de lui à la PJJ. Nina c’est une chouette Nana, super investie, qui essaie de faire son boulot au mieux, et du coup, de guider Wilfried sur le droit chemin.

J’ai été totalement en « immersion » dans ce livre. Wilfried est un gamin attachant, qui parle comme un jeune d’aujourd’hui. Il est paumé et c’est compréhensible. Sa mère qui semble se moquer de lui pendant des années et qui demande à le récupérer. Et son avenir tout tracé qu’il bousille en un instant. Wilfried se retrouve dans un centre avec d’autres gamins paumés, abusés, violents, désabusés, qui ne croient plus en rien. Et je n’ai eu à aucun moment l’impression de lire une succession de clichés. Au contraire, j’ai eu l’impression de découvrir le métier de la PJJ et de rencontrer des jeunes à l’enfance difficile qui ont bien du mérite de se battre pour s’en sortir, car ils ne partent pas avec les mêmes chances que d’autres…

Je ne regrette pas d’avoir lu Sale gosse, car ce roman m’a mis une claque. Je pense que je vais être attentive aux prochains romans de Mathieu Palain, car pour un premier essai, c’est vraiment réussi.

Pour voir ma chronique sur France Bleu Touraine :

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Sale gosse – Mathieu Palain – L’iconoclaste – 450 pages (août 2019)

8 réflexions sur “Sale gosse – Mathieu Palain

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