Beignets de tomates vertes – Fannie Flagg

« Evelyn Couch, femme au foyer vivant mal l’approche de la cinquantaine, se rend chaque semaine dans une maison de retraite où elle se lie d’amitié avec Ninny Threadgoode, fringante octogénaire qui lui raconte ses fabuleuses histoires de jeunesse. Nous voici alors en Alabama, dans les années 1930. Commence alors l’aventure du Whistle Stop Café, bientôt connu de tous les laissés-pour-compte du pays pour être le refuge idéal contre les rigueurs de l’époque. Peu à peu, les personnages de cette vivifiante épopée deviennent pour Evelyn mieux que des amis : des modèles. Rassérénée par le récit de la vieille dame, ode à la joie, à la fraternité et à la résilience, notre héroïne reprend le dessus sur sa vie. Suivant les conseils de Ninny, elle va enfin pouvoir se confronter à ses peurs et retrouver le goût du bonheur. »

Quand quelqu’un vient me dire à la bibliothèque qu’il cherche une lecture réconfortante, il n’est pas rare que je conseille Fannie Flagg. J’adore Fannie Flagg, ses personnages sont touchants, ses histoires drôles et émouvantes m’ont toujours fait du bien. Et pourtant, si j’ai dévoré la plupart de ses romans, je ne m’étais pas encore attaquée à son plus grand succès sorti en 1987, Beignets de tomates vertes. J’ai vu le film et le seul souvenir que j’en ai gardé, c’est un grand chagrin. Et comme je n’aime pas pleurer, j’avais peur de lire Beignets de tomates vertes.

Mais depuis, j’ai appris à connaître les romans de Fannie Flagg. Et s’il y a souvent un peu de tristesse, elle est enrobée de joie, d’humour et de bienveillance. Alors lorsque l’on m’a proposé de lire Beignets de tomates vertes et Retour à Whistle Stop, j’ai accepté avec enthousiasme. J’avais envie de faire connaissance avec des personnages que j’allais forcément aimer, parce que c’est toujours comme ça dans les romans de Fannie Flagg, j’ai de vrais coups de cœur.

Ici, nous faisons connaissance avec Evelyn Couch, à un moment où ça ne va pas fort dans sa vie. Elle est femme au foyer, ses enfants sont grands et son mari Ed n’est pas le meilleur des compagnons. Evelyn se venge sur la nourriture, s’inventant des petits-enfants et des goûters d’anniversaire pour acheter des sucreries en grandes quantités. Chaque semaine, elle va rendre visite à sa belle-mère à la maison de retraite et elle sympathise avec Ninny Threadgoode, une gentille octogénaire qui lui raconte ses souvenirs à Whistle Stop. Et chaque semaine, Evelyn apprend à connaître un peu mieux les habitants de la ville qui se retrouvaient au café qui était le cœur de la ville et que tenaient Idgie et Ruth…

Il faut réussir à rentrer dans Beignets de tomates vertes. Au départ, on nous présente beaucoup de personnages et il faut s’accrocher. Mais ça vaut vraiment le coup. Pour Evelyn, Ninny, Ruth, Idgie, Sipsey, Big George, Buddy. Des personnages que l’on apprend à connaître et que l’on aime ensuite de manière inconditionnelle.

J’ai vraiment aimé l’histoire et les personnages, les billets de Dot, si drôles, la relation entre Idgie et Buddy le fils de Ruth, le caractère d’Evelyn… Je ne saurais pas dire ce que j’ai préféré, tant j’étais bien dans ce roman. Et pour ce qui est de ce qui m’avait rendue si triste dans le film ? Je m’y attendais, ça a donc été moins difficile. Je ne dis pas que je n’ai pas eu un peu de poussière dans les yeux au moment où c’est arrivé, mais comme je m’y attendais, cela n’a pas été le moment le plus émouvant pour moi, mais celui où Ninny parle de son petit garçon, et tout était tellement entouré de bienveillance que c’est passé comme une lettre à la poste.

Et cerise sur le gâteau, on retrouve à la fin du roman quelques recettes de Sipsey, la talentueuse cuisinière du Whistle Stop Cafe. Après avoir converti les tasses à thé et à café en grammes et compris ce que voulais dire « four doux », j’ai testé la tarte à la noix de coco et je n’en avais jamais mangé d’aussi délicieuse.

Beignets de tomates vertes – Fannie Flagg – Cherche-Midi – 496 pages (mars 2021)