Les papillons – Barcella

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resume« Ce bruissement céleste qui jadis m’enchantait s’était cousu les lèvres en plein mois de juillet sous un soleil de plomb. Plus un battement d’ailes, plus une mélopée […] Il était quinze heures trente ce dimanche onze juillet, et j’avais vingt-sept ans, l’âge où les étoiles meurent. »
Rêveur déchu du 21e siècle, Alexandrin a perdu ses papillons.
Vous savez, ceux qui virevoltent au creux de nos ventres endormis lorsqu’on tombe amoureux. Ceux dont le doux bruissement nous émerveille.
Au détour d’un hasard, la jeune Marie croisera sa route et l’aidera à renaître.
Mais Marie porte en elle un silencieux fardeau avec lequel il devra composer avant de réentendre ce doux murmure.
Contraints de se cacher, bravant les interdits, nos amoureux se dessineront un monde à part. Jusqu’à ce que…
Avec Les Papillons, son premier roman, Barcella nous offre un récit traversé par le conte, à la lisière de l’onirisme. Un univers à la fois poétique, sensible et malicieux. Des personnages symboliques et singuliers comme autant de petits cailloux placés sur nos routes pour que renaisse une ode oubliée.
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Séduite par la couverture et le résumé, je me suis arrêté sur Les papillons de Barcella. Un premier roman. Apparemment, je dois vivre dans une grotte car je ne connaissais pas Barcella. Depuis, j’ai écouté quelques-unes de ses chansons – car si vous aussi vous vivez coupé du monde, sachez que Barcella est un chanteur – il aime jouer avec les mots et évolue dans un univers poétique. Un univers que l’on retrouve dans son roman.

Alexandrin se désole, il a perdu ses papillons, ceux qui bruissent dans le ventre de tous les amoureux. Puis il croise le chemin de Marie et les papillons reviennent, au creux de son ventre, au creux de son coeur.
Mais Marie a un secret. Elle vit presque recluse, protégée, dans le manoir familial. Les amoureux vont se voir en cachette, jusqu’à ce qu’on les découvre, jusqu’à ce que cet amour, ce grand amour, soit mis à l’épreuve.

Cette histoire m’a fait penser à une fable, une histoire onirique et poétique. Une chanson sur un peu plus de deux cents pages.

Il y a un peu de l’univers de Boris Vian et son Ecume des jours – même s’il est difficile de comparer n’importe quel livre à L’écume des jours, tellement ce roman est unique. Il y a un peu de Mathias Malzieu aussi.

C’est joli, mais ce n’est pas très joyeux comme roman. Je repense parfois à ce que disait mon prof de français de première : « les histoires d’amour heureuses ne font pas des livres. Les romans parlent d’histoires tragiques, car elles seules peuvent donner lieu à des histoires qui nous emportent. » Il avait peut-être raison, mais il faut bien avouer que ce n’est pas très optimiste.

Je n’ai pas eu de coup de cœur, car je pense être un peu trop cartésienne. Néanmoins Les papillons est un roman étrange, différent, onirique, qui ne m’a pas laissé indifférente.
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Les papillons – Barcella – Le Cherche-Midi – 224 pages (janvier 2021)

7 réflexions sur “Les papillons – Barcella

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