Rien que nous deux – Laure Van Rensburg

Quand Delphine se réveille dans
Quand l’escapade romantique vire au cauchemar…

Steven Harding est un séduisant professeur promis à un brillant avenir. C’est aussi un don Juan avec un penchant pour les très jeunes femmes. Quand, malgré sa prédilection pour les aventures sans lendemain, il entame une relation avec Ellie, il se dit qu’elle pourrait enfin être « celle qui reste ». Belle, intelligente, sexy, l’étudiante le touche par sa fragilité. Et lorsqu’elle organise un week-end en amoureux dans une maison de rêve isolée, Steven est comblé.
Une tempête de neige plus tard, leur tête-à-tête passionné prend une tournure inattendue et se transforme en un funeste jeu du chat et de la souris. Mais qui est le chasseur, et qui est la proie ?
Rien que nous deux de Laure Van Rensburg fait partie de ces romans qui me font envie. Quand je l’ai vu passer sur NetGalley, j’ai évidemment eu envie de le lire. Je suis sans surprise, que voulez-vous. A force de lire des huis clos, je commence à connaître un peu le genre et je me suis rendue compte qu’en ce qui me concerne je peux les classer dans deux catégories : ceux qui sont excellents ou ceux qui sont complètement loupés.

Dans Rien que nous deux, deux amoureux s’apprêtent à passer un week-end romantique loin de la ville. C’est Ellie qui a tout organisé et trouvé une maison dans les bois pour leur petite escapade romantique à Steven et à elle. Lui est professeur de littérature, et elle est étudiante. Il partage avec Leonardo Di Caprio un certain goût pour les femmes plus jeunes, celles que l’on peut appeler les filles. Steven est un séducteur qui ne s’attache à aucune – jeune – conquête. Mais force est d’admettre que cela fait six mois qu’il fréquente Ellie et qu’il n’a pas du tout envie de la quitter. Ce week-end sera donc l’occasion de lui avouer ses sentiments et de faire évoluer leur relation. Et comme Ellie est folle de lui, le week-end sera absolument parfait. Sauf que. Sauf que. Le premier chapitre du roman se focalise sur la police qui entre dans la maison et découvre scène d’horreur sur scène d’horreur. Sans nous en dire vraiment plus. A priori le week-end n’a pas été aussi romantique que prévu. Mais pour le reste, Laure Van Rensburg ne nous dit rien. Intrus, vengeance, drogues, secte druidique, psychopathe en cavale, jeune femme larguée par Steven qui cherche à se venger, dispute d’amoureux… A nous de le découvrir.

Rien que nous deux est le premier roman de Laure Van Rensburg. Je n’ai pas envie de vous dire de quoi s’est inspirée l’autrice, parce que ça enlèverait une part importante de suspense (si vous le savez déjà, vous serez juste moins surpris, ce n’est pas très grave). Enfin, je ne vais pas vous dire de quoi d’AUTRE s’est inspirée l’autrice, parce qu’apparemment elle s’est servie de son vécu. En découvrant ça, je me dis que comme Jessica Knoll, l’autrice d’American girl, Laure Van Rensburg s’est servie de l’écriture pour extérioriser un traumatisme et le nommer en se cachant derrière la fiction. En espérant que ça ait pu les aider. Et peut-être en aider d’autres.

Bon, bref, je suppose que vous avez quand même envie de savoir si ce livre est excellent ou loupé. Je ne sais pas ce qu’il en sera pour vous – j’ai lu quelques avis enthousiastes au sujet de ce titre et à raison – mais j’ai trouvé cette lecture désagréable.

L’histoire s’étale sur trois jours – et c’est long trois jours quand on est coincé dans une maison isolée, sous la neige, sans télé, sans Wifi et sans téléphone. Et c’est long trois jours pour le lecteur qui se demande quand l’histoire va vraiment commencer. Puis si elle tiendra la route et si la fin sera à la hauteur de ses attentes.

J’ai senti le moment de bascule et la montée du stress chez les personnages, mais après… C’était bien long, répétitif et un peu pénible. Et par rapport à la scène apocalyptique que j’avais pu imaginer dans le premier chapitre, je me demandais quand ça allait basculer dans le gore, le sang et les entrailles – sans rien vous spoiler, ce roman n’est pas classé dans la catégorie Horreur. Et puis, il y a les extraits d’un journal qui viennent se glisser entre deux chapitres. Est-ce celui d’Ellie ? D’une autre fille ? Bref, je m’étais posé beaucoup de questions. Elles ont toutes trouvé une réponse. Malgré tout, je suis déçue. Mais ça c’est moi, vous pourrez peut-être adorer (même si je suis certaine que vous trouverez qu’il y a des longueurs, c’est obligé).

Rien que nous deux – Laure Van Rensburg – Les Presses de la Cité – 336 pages (avril 2023)