Un Noël de cinéma – Alex Kin

« Après une succession de déconvenues, Judy espérait pouvoir profiter des fêtes de fin d’année pour se requinquer avec une bonne dose de traditions hivernales. Mais pour ce réveillon, pas de grand froid ni de neige à profusion : elle doit passer le mois de décembre en Californie et côtoyer un milieu qu’elle exècre : celui du cinéma. Pourtant, malgré les réticences de Judy, la magie de Noël va opérer et pousser la jeune femme à mettre en doute ses certitudes. Avec l’aide d’un petit lutin facétieux et d’une bonne dose de lait de poule, ce voyage inattendu pourrait être le point de départ d’un avenir prometteur. »

Un Noël de cinéma est la nouvelle romance de Noël d’Alex Kin.

Lorsque j’ai lu le premier roman d’Alex Kin Mon prince ne viendra pas (Tant pis je ferai sans !) je me suis dit que c’était vraiment cool d’avoir une très bonne autrice de romance en Touraine – je constate que je deviens chauvine depuis que j’interviens sur France Bleu Touraine (est-ce un problème ? Je ne pense pas). Bref, j’étais super contente. J’ai été emballée par la suite, J’ai épousé mon prince (merci du cadeau !). Et j’ai vraiment, vraiment aimé sa romance de Noël Alerte : avalanche d’amour et tempête de flocons.

Alors une nouvelle romance de Noël d’Alex Kin ? Évidemment, j’étais aux anges et pressée de me plonger dedans. C’est d’ailleurs ce que j’ai fait. Et je ne me suis pas retrouvée en Touraine, ni dans un chalet à la montagne, mais en Californie. Adieu donc la neige, les bonnets et les tasses de chocolat chaud qui nous réchauffent les doigts.

Judy est une enseignante franco-américaine. Son salaire lui permet à peine de louer une chambre de bonne où il fait froid comme dans un frigo. Elle n’est pas particulièrement emballée car cette année, c’est son petit frère qui accueille toute la famille pour les fêtes de Noël. Et son frère vit à Los Angeles. Elle qui associe les fêtes de fin d’année au froid et à la neige, c’est loupé. En plus, elle déteste l’univers du cinéma et Hollywood n’est pas la destination rêvée quand on ne veut pas entendre parler d’acteurs. Sachant en plus qu’elle va sans doute perdre son poste d’enseignante après les vacances, elle n’a pas vraiment l’esprit de Noël.

En arrivant chez son frère, Judy est d’une humeur exécrable. Elle s’en prend à tout le monde au point de pourrir l’ambiance. Les vacances en famille commencent mal. Le frère de Judy est un jeune acteur hyper connu que tout le monde s’arrache. Et si Judy déteste le monde du cinéma, c’est à cause de lui – dès que quelqu’un apprend qu’elle est la sœur de la star, on ne s’intéresse plus à elle. Elle a perdu des amis, son petit ami, a changé de travail et de nom de famille pour ne pas être associée à son frère. Pas simple d’être la sœur de Will Harrington. Mais pas simple d’être le frère de Judy qui rejette son travail et tout ce qu’il représente.

Will est adorable. Il a prévu des tas de choses pour que sa famille se sente bien et découvre son travail, la ville dans laquelle il vit. Alors forcément, avoir le Grinch à la maison, ce n’est pas fantastique. J’ai eu un peu de mal à m’attacher à elle, puisqu’elle est négative, jalouse et égocentrique. Alors oui, elle vit un moment difficile au travail alors que son frère est une star – du genre Timothée Chalamet – mais elle peut se confier à sa famille. Ses parents et son frère n’ont pas l’air d’être des monstres.

Heureusement, elle va faire connaissance avec homme qui pourrait bien la réconcilier avec le cinéma. Mais je ne vous en dis pas plus…

Un Noël de cinéma est la romance idéale pour se mettre dans l’esprit des fêtes de fin d’année. Même si le roman ne se déroule pas dans la neige, devant un feu de cheminée, une tasse de chocolat chaud entre les mains. L’esprit de Noël est pourtant là à travers les biscuits de Noël, le lutin farceur qui fait une bêtise chaque jour en attendant Noël – tradition américaine qui commence à apparaître chez nous (comme si on n’avait que ça à faire à cette période de l’année et en plus je trouve ce lutin extrêmement effrayant), et le lait de poule. Tellement de lait de poule. Tellement. Tellement que j’ai fini par être curieuse et chercher la recette sur internet. Une recette à 30 000 calories la tasse, à base de lait, de jaune d’œuf, de sucre, de cannelle et de rhum (en vrai c’est pour redonner le l’énergie et combattre les maladies à l’origine). Et apparemment le lait de poule est inspirée d’une recette médiévale dans laquelle on mélangeait lait et bière (on est d’accord, on n’aime pas, ça nous donne envie de vomir).

Après cette digression sur le lait de poule, je tenais à dire que j’avais vraiment apprécié cette romance de Noël qui me donne envie de lâcher temporairement les thrillers pour les romans de Noël. Si vous avez envie d’une comédie romantique de Noël, n’allez pas chercher du côté des Américaines ou des Anglaises, on a Alex Kin en France et on a de la chance.

Et vous savez ce que j’ai fait en refermant ce roman ? Non, pas un lait de poule, mais mon sapin ! L’esprit de Noël est désormais en moi !

Et pour écouter ma chronique sur France Bleu Touraine, suivez le lien

Un Noël de cinéma – Alex Kin – Auto-édition – 352 pages (septembre 2022)