J’ai épousé mon prince (merci du cadeau !) – Alex Kin

« Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants… C’est ainsi que finissent les belles histoires. Mais dans la vraie vie, quand l’héroïne a épousé son prince, cela ne se passe pas toujours si simplement.
Si Clothilde pensait que trouver l’homme de ses rêves relevait du parcours du combattant, elle réalise que la suite du programme n’est pas non plus une mince affaire. Son quotidien ne s’avère pas de tout repos, et elle est au bord de la rupture.
Avec l’humour et la dérision qui la caractérisent, Clo va tenter de garder la tête hors de l’eau et prouver que même si les contes de fées n’existent pas, le bonheur est à portée de main. »

Deux ans après Mon prince ne viendra pas (Tant pis je ferai sans !), Alex Kin nous propose la suite des aventures de Clothilde, trentenaire tourangelle qui ne croyait plus aux contes de fées à force de tomber sur des crapauds qui ne se transformaient en rien d’autre qu’en types en qui elle ne pouvait pas faire confiance. Évidemment, Clothilde allait finir par rencontrer son prince et nous la laisserions heureuse dans les bras de son nouvel amoureux/patron à la fin de Mon prince ne viendra pas (Tant pis je ferai sans !).

Avec J’ai épousé mon prince (merci du cadeau !), Alex Kin nous propose de découvrir ce qui se passe lorsque le rideau est tombé et qu’apparaît le « the end » à la toute fin de l’histoire. Le prince et la princesse confrontés au train-train quotidien. Le glamour résistera-t-il aux soirées pyjamas et au partage des tâches ménagères ?

Lorsque l’on retrouve Clothilde, la pauvre est assez surmenée. Elle travaille à plein temps et espère une promotion, elle est enceinte de son deuxième bébé, belle-mère d’une préado qui la fait tourner en bourrique et comme Hugo est souvent à Paris, elle doit aussi gérer les courses, le ménage, la crèche, l’école, les différentes activités des filles. Bref, la charge mentale, elle connaît. Difficile dans ces conditions de trouver du temps pour des soirées romantiques avec son mari, qui lui tape un peu sur le système en ne s’impliquant pas dans leur vie de famille et surtout en ne l’écoutant pas lorsqu’elle tire la sonnette d’alarme sur le comportement de sa belle-fille. Bref, le couple est au bord de la rupture. Et Clothilde du burn-out.

J’ai épousé mon prince (merci du cadeau !) est assez amusant puisqu’il permet de découvrir ce quotidien qu’on ne peut que deviner dans les comédies romantiques et les contes de fées – ou que l’on ne veut même pas imaginer, préférant rester sur l’image du baiser ou de la valse éternelle. C’est très sympa de retrouver Clothilde, toujours aussi pétillante et fantasque – quoique dans une version un peu plus épuisée.

En revanche, on change un peu d’univers, les manifestations pour sauver la boulangerie du quartier et de bourdes au travail, c’est fini, on se retrouve plutôt dans un univers de piles de linge sale et de courses contre la montre pour ne pas arriver en retard à la crèche. Avec des discussions entre copines qui tournent autour des enfants plutôt que des mecs. On sort un peu de la romance façon découverte de l’autre et on saute à pieds joints dans cette course folle du quotidien nettement moins glamour avec enfants malades qui vomissent partout, mais on retrouve des personnages sympas et l’univers léger et drôle d’Alex Kin.

J’ai pris grand plaisir à retrouver Clothilde et je sais que si je suis en manque, l’autrice a écrit d’autres livres dans lesquels je pourrais piocher, même s’ils ne parlent pas des mêmes personnages.

J’ai épousé mon prince (merci du cadeau !) – Alex Kin – Auto-édition – 382 pages (juillet 2021)