Tout ce qu’on ne s’est jamais dit – Celeste Ng

« Lydia Lee, seize ans, est morte. Mais sa famille l’ignore encore… Élève modèle, ses parents ont placé en elle tous leurs espoirs. Sa mère, Marylin, femme au foyer, rêve que sa fille fasse les études de médecine qu’elle n’a pas pu accomplir. Son père, James, professeur d’université d’origine chinoise, a tant souffert de sa différence qu’il a hâte de la retrouver parfaitement intégrée sur le campus. Mais le corps de Lydia gît au fond d’un lac. Accident, meurtre ou suicide ? Lorsque l’adolescente est retrouvée, la famille Lee, en apparence si soudée, va devoir affronter ses secrets les mieux gardés.
Des secrets si longtemps enfouis qu’au fil du temps ils ont imperceptiblement éloigné ses membres, creusant des failles qui ne pourront sans doute jamais être comblées. »

Aujourd’hui, je vous parle de Tout ce qu’on ne s’est jamais dit de Celeste Ng, le deuxième livre que j’ai lu dans le cadre du prix Relay du voyageur lecteur 2016. Merci d’ailleurs à Babelio et au Prix Relay de m’avoir sélectionnée pour donner mon avis sur les quatre romans en lice : Envoyée spéciale de Jean Echenoz, Tout ce qu’on ne s’est jamais dit de Celeste Ng, Quoi qu’il arrive de Laura Barnett et La route étroite vers le nord lointain de Richard Flanagan. J’ai bien conscience d’être très chanceuse de pouvoir lire autant de livres et de donner mon avis.

Tout ce qu’on ne s’est jamais dit de Celeste Ng était le roman qui me donnait le plus envie de le lire. Un thriller de chez Sonatine, ça ne pouvait que me faire envie (je sais, je suis faible, et prévisible en plus !). Mais si on en parlait plus en détail ?

Apparemment, Tout ce qu’on ne s’est jamais dit s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires, ce qui est plutôt très bien pour un premier roman. Je ne suis pas étonnée que l’auteure sois comparée à Laura Kasischke, car Tout ce qui ne s’est jamais dit se lit comme on regarderait un accident de voiture se produire sur le bord de la route, avec fascination, effroi et curiosité.

Lydia Lee disparaît. Un matin, sa mère ne la trouve plus et pense à un kidnapping. Rapidement, son corps est retrouvé au fond d’un lac. Avec la disparition de cette adolescente, tous les secrets de familles resurgissent et les Lee doivent trouver un nouvel équilibre, à quatre cette fois. Comment surmonter un deuil ? Et surtout que s’est-il produit la nuit de la disparition de Lydia ?

Tout ce qu’on ne s’est jamais dit n’est pas vraiment un thriller, il serait vraiment exagéré de parler de suspens haletant, et même de suspens tout court. Mais cette lecture bouscule, interroge et trotte dans la tête du lecteur – dans la mienne en tout cas – s’immisce dans son esprit, car un sentiment de malaise persiste. Un sentiment d’immense gâchis né de tout ce que cette famille ne s’est jamais dit. Et ne pourra plus se dire.

Si ce roman n’est pas le meilleur Sonatine que j’ai pu lire je dois avouer qu’il m’a quand même bien plu. D’ailleurs, rien que d’avoir à y repenser pour écrire cette chronique, j’en frissonne.

Tout ce qu’on ne s’est jamais dit – Celeste Ng – Sonatine – 277 pages (mars 2016)