Meurtre bénévole – Catherine Secq

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« Un patron retrouvé mort sur son bureau. Une association où tout le monde se déteste et pourrait être auteur du meurtre. Je me souviens bien de cette affaire. Quand je pense que certains croyaient qu’il dormait, le beau directeur… Elles sont nombreuses à l’avoir pleuré, ce serial lover. Paix à son âme ! »
Pour une fois, la brave commissaire Bombardier va devoir faire le tri parmi de trop nombreux coupables potentiels. La cuisine et le rock sont ses deux passe-temps préférés, lorsqu’elle ne s’occupe pas de sa petite-fille adorée et surtout lorsque les assassins de la capitale, très ignorants des acquis sociaux, lui laissent un peu de répit en dehors des heures légales de travail. Aidée de son jeune adjoint maladroit, qui lui sert autant de tête de Turc que d’homme à tout faire, elle ira chercher le meurtrier là où l’on ne l’attend pas. La commissaire Bombardier n’hésitera pas à soulever les tapis et la poussière, pour nager dans les eaux troubles de personnalités déroutantes. À force de tirer le fil de la pelote, la vérité finira par éclater, mais pas sans éclabousser tout ce joli petit monde. Un polar tout sauf noir, drôle et bien ficelé.

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En démarrant ma lecture de Meurtre bénévole de l’Orléanaise Catherine Secq, je m’attendais à un petit polar sympa, le genre de roman qu’on apporte en vacances et qu’on lit sur un transat. Un livre qui fait passer un bon moment, mais dont on ne se souvient pas forcément trois ans plus tard. J’avais eu l’occasion de voir les aventures de la commissaire Bombardier en librairie, attirée par les couvertures peu banales – les illustrations sont de l’autrice – mais ma Pile à Lire m’a toujours interdit de m’en approcher – on est d’accord, ma Pile à Lire est une véritable dictatrice.

Alors lorsque Catherine Secq m’a contactée pour me proposer gentiment de découvrir les premières aventures de son personnage récurrent, j’ai sauté sur l’occasion d’enfin découvrir ces romans – dans ta face, la PAL !

Et franchement, je ne m’attendais pas à être aussi emballée dès les premières pages – je me souviens même avoir envoyé un message à mon amie Stelda à une heure indécente pour lui dire de se pencher sur cette série, étant presque convaincue qu’elle lui plairait autant qu’à moi.

Meurtre ou accident ? Le directeur d’une association est retrouvé la tête dans sa fricassée de champignons. La commissaire Bombardier va se retrouver sur cette enquête au cœur d’une fondation où se côtoient administrateurs, bénévoles et chercheurs. Leur point commun à tous ? Ils se détestent et si certains – surtout certaines – pleurent la mort du directeur séducteur, les autres cachent difficilement leur joie. Avec l’aide de l’inspecteur Paul Holo, la commissaire Bombardier de la PJ de Paris va secouer tout ce beau monde. Josiane Bombardier ne se laisse pas marcher sur les pieds ni impressionner. Et elle n’a pas non plus la langue dans sa poche. Et si elle remue aussi un peu son adjoint, elle l’aime bien ce cœur d’artichaut qui bégaie quand il est stressé.

La commissaire Bombardier est un sacré personnage. Si elle plaisante pas mal – pour le régal du lecteur – elle n’en reste pas une enquêtrice chevronnée qui ne lâche rien et a beaucoup d’instinct. Et avec Paul Holo, ils forment un très bon duo.

Au niveau de l’intrigue, j’ai bien apprécié me retrouver au cœur de cette fondation et j’ai été agréablement surprise de découvrir que Catherine Secq avait dessiné les personnages – personnellement, j’ai adoré – mais surtout j’ai trouvé super d’être immergée dans cette fondation qui travaille pour réduire les déchets grâce aux plantes. J’ai trouvé que c’était super fouillé et j’ai appris plein de choses – j’ai découvert ensuite que Catherine Secq est passionnée par l’horticulture et c’était chouette qu’elle m’embarque dans son univers.

J’avais bien une petite intuition concernant le meurtrier – car non, ce n’est pas un accident, mais j’imagine que vous vous en doutez sinon Meurtre bénévole ne ferait pas deux cents pages mais quinze – mais ce n’était pas simple tant tout le monde avait des raisons de s’en prendre à la victime. Mais je suis contente d’avoir trouvé.

En refermant Meurtre bénévole, je n’avais qu’une envie : découvrir l’enquête suivante du commissaire Bombardier. Donc franchement, si vous voulez un polar sympa avec des personnages aussi drôles que percutants, un polar léger mais pas seulement !

Pour écouter ma chronique sur France Bleu Touraine, suivez le lien (chronique du jeudi 27 mai).

photostudio_1555881547414 Meurtre bénévole – Catherine Secq – Librinova – 195 pages (novembre 2018)